le
Régiment de Lorraine est issu du Régiment de Chamblay levé par Charles IV,
Duc de Lorraine, en 1630.
En 1630, les frontières de la France n' avaient rien de commun avec
celles que nous lui connaissons actuellement. Seul une petite partie
était aux ordres du Roi. Les provinces étaient dirigés par des Comtes,
ducs, etc...
Le Roi devait donc solliciter sans cesse, l' appui des Comtes ,Ducs et
autres Princes afin que ceux ci contribue à l' effort de guerre du roi,
par l' envoi de régiments et de finance. Si certains étaient totalement
acquis au roi, d' autre se faisaient prier et étaient souvent en conflit
ouvert avec le roi.
Louis XIV remettra bon ordre à tout ceci en les rattachant à son
autorité. Mais quelques Comtés ne seront rattaché à la France que plus
tard. Comme la Lorraine, La Savoie, etc...
Le Duché de Lorraine resta
Indépendant jusqu'à son annexion à la France en 1766, date de mort de
Stanislas Leszczynski.
Les rapports entre le Roi de France et ces nobles n'
étaient pas toujours au beau fixe et des luttes armées les opposaient
régulièrement. C' est ainsi que Pour combattre les armées du roi ,
Charles IV Duc de Lorraine leva une armée dans son fief.
Il parcouru son comté, ses plaines verdoyantes avec des pâturages
abondants, des cultures de bonne qualités et bon rendement. Des cols qui
faciliteraient une défense du territoire. Le tout étant bien entendu
revendiqué par Louis XIII, mais également par Henri II d' Espagne, et
par L' Empereur d' Autriche. Une position bien délicate pour le Duc qui
voulait garder son indépendance. Les troupes ainsi levées furent
confiées à Monsieur de Chamblay.
Ce régiment fut donc levé par
le Duc de Lorraine en personne dans les années 1630, puis mis sous
le commandement du sieur de Chamblay.
(Antoine
Bouton, seigneur de Chamblay, lieutenant général au ressort de Salins,
conseiller au parlement, mort en 1655, sans enfants. Il avait pour armes
: d'azur, à la fasce d'argent, accompagnée en chef d'une étoile d'or et
en pointe d'une rose du même),
Il
sera offert au Roi Louis XIII, lors
des multiples tractations qui ont lieu entre ces deux personnages, pour
se ménager les bonnes grâces du Roi, en attendant de le trahir à nouveau
et cela durera tout le temps de son existence.
Le 6 janvier 1631 : Louis XIII s'empare de
Marsal. Charles IV dut signer le traité de Vic-sur-Seille
le 6 janvier 1632. Ainsi que celui de Liverdun la même année. Ce traité stipulait que le Duc devait s'abstenir de
toute alliance sans le consentement du Roi, de
licencier les troupes ennemies au Roi de France qu'il avait engagées et
de donner en gage, durant trois années,
la ville de Marsal.
Tout nous laisse à penser que c' est à cette occasion que Louis XIV
reçut en gage de soumission le régiment qui allait devenir le régiment de Lorraine
Charles
IV, duc de Lorraine,
(1624-1634, 1641-1675),
né le 5 avril 1604,
à Nancy, fils de François de Vaudemont et de Christine de Salm.
Il succéda en 1624, à son
oncle, le duc Henri, dont il avait épousé la fille Nicole, sa
cousine
fille
et héritière d'Henri II. En
1627, pour plaire à la duchesse de Chevreuse, qui s' était
retirée à Nancy, le duc contracta avec l' Angleterre des
engagements qui froissèrent la cour de France.
L' année suivante, des commissaires royaux firent afficher dans
Nancy même des ordonnances de réunion de la Lorraine à la
France. Charles devint dès lors l' irréconciliable ennemi de la
France.
Adversaire obstiné de la France, il est plusieurs fois chassé de
ses états et contraint à l'abdication au profit de son frère
Nicolas François (1634).Il reçut le duc d' Orléans, lui donna en secret la main
de sa sœur Marguerite, et bientôt,
ses armements terminés, il se
déclara ouvertement contre Louis XIII et mena ses troupes à
Ferdinand II. Malgré divers traités et cadeaux échangés, tout
ceci faits à contrecœur avec le roi dans la crainte de perdre
ses États, il n' en resta pas moins son ennemi le plus acharné.
Il mourut à Larbach, il était âgé de 71 ans en 1675. |

Charles IV, duc de Lorraine |
Le nom de Régiment de Lorraine apparait dans les années 1636/1638 et sera commandé par
Antoine de Stainville Comte de Couvonges.
(Couvonges est une
commune
française,
située dans le
département
de la
Meuse
et la
région
Lorraine.
Couvonges fut le siège au moyen âge d'une
seigneurie, puis d'une baronnie, érigée en comté pour Antoine de
Stainville sous le
duc Léopold.
Un incendie détruisit un précédent château en 1614, et
Antoine de Stainville(Père), bailli et gouverneur de Bar, fit
construire une nouvelle résidence à partir de 1620. Celle-ci fut
détruite à son tour en 1793, et jamais relevée ; des fossés et
un mur de clôture en sont les seuls vestiges.) |

blason de la ville de Couvonges |
Le Comte de Couvonges qui nous intéresse est
Antoine de Stainville, Seigneur de Couvonges, premier
gentilhomme de la chambre du duc de Lorraine, capitaine de la
compagnie de ses chevau-légers, Bailli et gouverneur de Bar,
marié à Françoise de Montpezat. Mort en 1646.
(Son fils ainé Antoine a été Premier gentilhomme de la
chambre du Duc Charles IV; Bailli et gouverneur de Bar, puis
lieutenant général des armées de France, Gouverneur de Casal et
commandant en Catalogne. Il décède le 14 janvier 1706.) |
Dès 1639 ce régiment fait parti des grand régiments du royaume.( Nérestang;
Auvergne; Vaillac;
Lorraine; Lecque; Courcelles; Maugiron;
Lyonnais; La Rochette Ferron; Pierre Gourde; Henrichemont; Cauvisson;
Castellan; Roussillon; Urfé; Roure.)
Nous retrouvons ce régiment lors de la campagne d' Italie commandée par
Monsieur de Créquy, puis
Monsieur le Cardinal de La Valette.
Voici un extrait de cette campagne ou nous retrouvons le Régiment de
Lorraine.
La prise de position
des Princes(Le Prince Thomas et le Cardinal Maurice de Savoie) après la mort de leur
frère Victor Amédée 1er, concernant la régence est catégorique. Ils veulent assurer la régence du
jeune prince en lieu et place de Madame Royale. Cette dernière
recherche de l' aide auprès de ses amis et du roi de France, son frère.
Mais sans perdre son pouvoir et tenter de rester maitre de la destinée
de son pays. Ce qui n' est pas toujours chose facile face à Richelieu,
qui verrait bien l' annexion de la Savoie et du Piémont par la France.
C' est donc un subtil chassé-croisé entre les différentes parties.
Madame Royale désirant échapper à ses beaux-frères,
demande l' aide de la France, tout en évitant les manigances de
Richelieu.
Son fils François-Hyacinthe
âgé de 5 ans à la mort de son père
et qui devait le remplacer, mourut suite à une chute de cheval
survenue le 4 octobre 1638. Son frère âgé de 4 ans Charles Emmanuel
II lui
succéda dès le 6 novembre 1638. C' est ce dernier que Madame Royal
protégeait de tout son être.
Madame Royale se déplace donc continuellement afin d' échapper à ses
beaux frères qui ont tenté à plusieurs reprises de s' emparer de sa
personne.
Au
début de 1638, Monsieur de Créquy est le commandant en chef de
l' armée d' Italie. Puis dans le courant de l' année 1638, c' est
Monsieur le Cardinal de La Valette qui devient commandant en chef
jusqu'à sa mort le 28 septembre 1639. Henri de Lorraine, Comte D'
Harcourt, commandant en chef de la marine du Levant, deviendra
commandant en chef de l' Armée d' Italie, laissant au jeune Jean Armand de Maillé Brézé
le commandement de la flotte.
Les Espagnols de leur côté étaient commandés par le Prince Thomas, son
frère le Cardinal Maurice de Savoie, le Prince de Leganés. Les troupes
du prince Thomas étaient d' environ 7000 hommes de pied ( infanteries et
artilleries) et 4000 cavaliers.
Les combats entre les
deux armées sont fréquents et les places fortes changent souvent de
mains.
En 1639, les deux camps recherchent des finances pour payer leurs
troupes et les approvisionner correctement. Les Espagnols
semblent réussir à réunir argent et lever des troupes fraîches; Pour ce
faire, le Cardinal Maurice de Savoie est à Gêne, Don Francisco de Mello
se rend en Sicile comme Vice-roi et doit rapporter 2 millions que
Philippe IV d' Espagne demande à ce royaume pour faire la guerre.
Partout les Espagnols se livrent à un recrutement massif dans les États
qu' ils dirigent.
Le Cardinal de La Valette lui en est réduit au minimum, ce dernier s' en
plaint à Richelieu, ainsi que du manque de troupes. Il est vrai que
le peu de succès de l' année passée ne plaide pas en sa faveur. Les
sommes promises ne sont pas versées. Les garnisons ne sont pas payés. La
Valette doit emprunter mais il lui est impossible de continuer ainsi. L'
envoi des émissaires, Messieurs De Paluau et D' Estrades est fait pour
supplier Richelieu de lui faire parvenir des troupes dès maintenant,
afin d' être prêt à parer à toutes offensives du printemps. Mais
Lesdiguières et les autres mettaient une extrême lenteur dans l' envoi
des troupes, n' ayant aucun intérêt personnel à la réussite des
opérations de cette campagne.
De plus le Roi et Richelieu aimerait arriver à leurs fins: que Madame Royale prenne fait et cause pour son frère Louis XIII et
se mette totalement sous son contrôle en lui cédant places fortes et
territoires. Mais, Madame Royale veut garder entièrement la Régence de son
fils. Charles Emmanuel II âgé de 4 ans.
Le Cardinal de Savoie se trouve en Italie, ainsi que son frère le Prince
Thomas, récemment accouru des Pays-Bas, afin d' aider son frère à saisir
la Régence. De leur coté, les Espagnols intriguent à la cour de Vienne
pour engager des troupes de l' empire Autrichien dans le Piémont, mais
sans grand succès.
Les généraux ennemis tiennent Conseil avant de rouvrir les hostilités
afin de déterminer pour chacun leurs zones d' influence et d' actions.
Le 13 avril 1639, les Français savent de sources sûres que les Espagnols
vont assiéger Turin.
Le Cardinal de La Valette concentre en ville les troupes qu'il a, légèrement affaiblies par la fatigue et la maladie.
Il compte sur
place 1750 hommes appartenant aux régiments de Nérestang, Auvergne,
Lorraine, Courcelles et aux recrues de Lyonnais.
Dès cet instant, Madame Royale fait partir Charles Emmanuel II et ses sœurs
pour les confier au gouverneur de Savoie, Don Félix, qui en assure la
sécurité, aidé en cela par plusieurs régiments.
Le 14 et le 15 avril, les premiers éléments espagnols et allemands sont aux
portes de la ville. Le siège va commencer,
le Prince Thomas et Leganés sont aux portes de la ville. Des combats
vont avoir lieu mais la bonne conduite de certains régiments Français
feront échouer ces assauts, malgré l' attitude des habitants tous
disposés à recevoir le Prince Thomas et qui multiplient les accrochages
avec les Français.
Le 19 avril, les Espagnols tentent de s' infiltrer en ville sans bruit.
Ils
sont repoussés. Il est décidé de couper la grande rue afin d'y
établir un poste de défense. Des travaux son faits et le Régiment de
Lorraine, commandé par le Comte de Couvonges s' y établi.
Quelques combats ont encore lieu les jours suivant, puis sans raisons
apparentes, les espagnols lèvent le siège, à la surprise général, le 25
avril 1639.
Durant le mois de mai, les Princes reprennent plusieurs places fortes
qui se soumettent facilement grâce aux soulèvements des populations. Le
Cardinal de La Valette est bloqué à Turin suite aux négociations
entrepris entre le Roi, Richelieu et Madame Royale. Cette dernière
exige du Roi Louis XIII son frère des moyens financiers pour payer ses troupes et ainsi
garder ses places fortes. Le Roi lui offre de mettre des unités françaises dans chacune de ces places.
La négociation
est rude et La Valette ne veut pas envenimer davantage les choses par
une campagne maladroite.
Dès que les négociations entreprises avec Madame Royale semblent aboutir,
les troupes françaises reprennent leur campagne.
Le Siège de Chivasso est ordonné par le Cardinal de La Valette. Les
troupes françaises prennent position. Le Prince Thomas et Leganés
avertit viennent au secours des espagnols. Le 26 juin, le Prince Thomas se heurte
au régiment de Lorraine commandé par Antoine de Stainville Comte de
Couvonges qui tient une position clef appelée "La Butte" qui barrait l'
accès à la ville. Ce dernier tiendra tête avec son régiment aux assauts
répétés durant 8 heures par plus de 2000 hommes des meilleurs régiments
espagnols qui ont attaqué dès le petit jour. Le
régiment de Lorraine
tiendra sa position, aidé en cela par quelques pièces d' artillerie. Les
combats sont rudes car de part et d' autre, l' on se bat avec
l'acharnement de gens bien décidés. Finalement les Espagnols doivent
battre en retraite avec de grosses pertes et sans avoir pu déloger leur
adversaire.
Les combats se poursuivirent autour de la ville avec même une tentative
d' une percée des troupes Espagnols de l' intérieur pour joindre les forces
de l' extérieur qui échoua. Les Français firent beaucoup de prisonniers.
Le lendemain 27 juin, le régiment de Nérestang releva celui de
Lorraine
à la butte. Le même jour des renforts français arrivent sur place. Le
soir même les armée espagnole et italienne se retirent à la grande
surprise du Cardinal.
Le 29 juin 1639, la ville se rend et la garnison composée de régiments
espagnols, italien et allemand, quitte la place, escortée par une compagnie
de gendarmes jusqu' à Verrue.
Le 23 juillet 1639 , alors que les troupes Françaises sont occupées à
Coni et à Centrale, Le Prince Thomas et son armée quittent Asti Pour , on
pense qu'il revient à Turin. Son armée est composée de 7000 hommes de pied et
4000 cavaliers.
Leganés de son côté semble prendre lui aussi la direction de Turin, avec ses
troupes. Il vient de recevoir 6000 hommes. Madame Royale (Christine de France) retirée à Turin s' en
inquiète et avertit son frère Louis XIII et Richelieu. Devant le peu de
réaction de ces derniers elle envoie des courriers directement au
Cardinal de La Valette suppliant celui-ci de venir la secourir en toute
urgence.
Ce dernier, dès le 27 juillet marche sur la ville. Ralenti par l'
infanterie et l' artillerie, il décide avec des éléments de sa cavalerie de
foncer sur Turin. Il va forcer le passage, culbuter quelques éléments
espagnols et rejoindre la Duchesse de Savoie. Il organisera la défense de
la citadelle où s' est réfugié Madame Royale. L' ensemble des Troupes
Françaises quittent leurs positions et rejoignent Turin.
Le 27 juillet 1639,
au soir, le Prince Thomas est aux portes de la ville de Turin,
Le 28 le prince est dans la place. La citadelle intérieure reste
toujours aux mains des français du régiment de Nérestang et des troupes de Madame Royale.
( Ce régiment créé par Philibert
de Nérestang en 1613 fut repris par son fils le Marquis Jean-Claude de
Nérestang, Baron de St Didier, Comte d' Entremont, Gouverneur de Casale,
en 1623.
Ce dernier est né vers 1590 et mort le 2 aout 1639 à Turin, lors d' une
tentative de sortie de la citadelle ou le régiment s' était replié, lors
de l' assaut de la ville de Turin par le prince Thomas de
Savoie-Carignan.
Alexandre de Chatelard de Salière Frère de Henry commandait une
compagnie de ce régiment.)
http://www.abbaye-cistercienne-du-velay.fr/article-89876096.html
Des séries de combats vont s' ensuivre, qui laisseront les troupes dans
leurs positions, malgré le courage des soldats.
Une trêve sera demandée par les espagnols et accordée par le cardinal de
La Valette du 14 août au 24 octobre 1639.
Le 25 mai 1640, le comte d' Harcourt accepte de signer l' acte de la reddition du prince
et laisse partir ce dernier avec ses troupes en direction de la ville d'
Ivréa (Italie)
Mazarin qui était chargé d' arrêter et ramener le prince, arrive à Turin le 29 mai.
Trop tard.
La paix se fait en 1642. Le Prince Thomas a une entrevue avec sa belle sœur
Christine sur la route d' Yvrée. Il monte dans la voiture de la Régente et
rentre ainsi à Turin " au milieu des acclamations du peuple", auquel
cette réconciliation laisse entrevoir des jours meilleurs.
Les États de Catalogne, appelés "Trois Bras" se rallie à Louis XIII, le
19 septembre 1641
Le Prince Thomas rejoignit Mazarin et Louis XIII au tout début de 1642.
Ce dernier lui fit apporter par Longueville, sa nomination à la fonction de Lieutenant
général.
Il devient généralissime des armées de France et de Savoie, Turenne
et du Plessis-Praslin seront ses lieutenants.
(Richelieu meurt le 4 décembre1642.Mazarin assure la relève le 5. Le Roi Louis XIII meurt le 14 mai 1643.
La Régence est assurée par sa
femme Anne d' Autriche en attendant la majorité du futur Roi Louis XIV avec
l' aide de
Mazarin son conseiller d'origine italienne.)
En
1642 première apparition de la baïonnette à bouchon en France, qui sera attribué en premier
lieu à l' armée des Flandres. Elle remplacera l' épée que portait
les fusiliers et sera une arme très dangereuse. Elle était déjà utilisée
par les Espagnols dès 1640.
En 1642, Bataille de Lérida gagné par Monsieur le Maréchal de La Motte-Houdencourt.

Turenne
Portrait attribué à Le Brun
(Versailles) |
Henri de
la Tour d'Auvergne, Vicomte de Turenne
(1611-1675)
De confession protestante, il s' engage très tôt dans la carrière
militaire, Soldat à 13 ans, étant promu capitaine à 14 ans (de part sa
naissance) au service de la Hollande, il rejoint les troupes Françaises
avec son propre régiment créé en 1633 et est promu Maréchal de camps en 1635, puis Lieutenant Général en 1642,
et ayant été nommé Maréchal de France le 24 Novembre 1643,il fut
chargé de réorganiser les armées en Allemagne et dans l' Est de la France.
"Mais voyant ces éléments insuffisant, en avril 1644, sur ordre de
la régente Anne D' Autriche et Mazarin, relayé par Gaston D'
Orléans Frère du défunt roi qui a
obtenu la lieutenance général du royaume ayant la haute main sur
les opérations militaires, Ce dernier ordonne
à Turenne de réorganiser avec le
Comte de Couvonges* le Régiment de
Lorraine ( Troupe du Roi )" |
Henri II de Senneterre, maréchal-duc de La Ferté
(1599-27 septembre 1681
(à 82 ans)),
Maréchal de France en 1651
et
gouverneur
de la
Lorraine.
Il est le fils
d'Henri Ier de La Ferté-Senneterre,
ministre
d'État
issu d'une vieille famille de la
chevalerie
auvergnate.
Destiné à la carrière des armes, il combattit pour la première
fois sous les ordres de
Maurice de
Nassau,
chef de la révolte des
Provinces-Unies
protestantes contre la domination de la très
catholique
Espagne.
De retour dans le
royaume de France, le jeune homme se distingua pendant le siège
de la cité
calviniste
de
La Rochelle,
établi en 1622-1623 par
Richelieu
pour venir à bout de cette ville rebelle à l'autorité du roi de
France. Il était alors
capitaine
d'un régiment payé par son père.
Il combattit vaillamment et gagna ses galons avec panaches.
ce vaillant
combattant est nommé
Gouverneur
du duché de Lorraine en 1643
Lieutenant général
depuis 1648, il est intronisé
maréchal de France
le 5 janvier
1651
et reste fidèle à
Anne d'Autriche
et à
Mazarin
pendant la
Fronde,
Fait prisonnier à
Valenciennes
en
1656,
il vit sa rançon payée par
Louis XIV.
En récompense des bons et loyaux services de son titulaire, le
marquisat
de La Ferté-Senneterre est élevé à la dignité de
duché-pairie
par Louis XIV en novembre 1665.
Le vieux maréchal meurt le 27 septembre 1681. |

Henri de Senneterre, maréchal-duc de La Ferté
(1599-1681),
maréchal de France en
1651
musée historique de Versailles |
|
En 1643,
Turenne
sur ordre du roi quitte l' Italie et le Prince Thomas pour
rejoindre le nord de la France, et le
Maréchal de la ferté. Il emmène avec lui
son propre régiment, ainsi que celui de Lorraine,
celui d'
Huxelle, de Sault, de Nassau, .....
En 1644
Prise de Lérida par Don Félipe De Silva.
Avril 1644,
Turenne ayant été nommé Maréchal de France fin 1643, il doit réorganiser l' armée d' Allemagne ,
Il est secondé par le Maréchal de La Ferté, qui commande l' armée de l'
est, mais ce dernier jalouse Turenne des faveurs qu' il reçoit du
Roi.
Réaménagement par Turenne, commandant en chef de l' armée d'
Allemagne, du Régiment
de Lorraine, (ce régiment est commandé par Antoine de Stainville, Comte de
Couvonges, gouverneur de la citadelle de Turin, Mestre de camp du
régiment de Lorraine;).
(Maréchal de camp en 1643, lieutenant général en
1646, il mourut la même année d' une blessure reçut à Lérida.)
Ainsi que des autres régiments qui composent son armée.
Le
régiment de Lorraine sera mis sous le commandement de Monsieur le Baron de Val D'
Isère , à la mort du Comte de Couvonges en 1646.
Ce Régiment suivra les campagnes de Turenne,
(En bleu la participation confirmer du régiment)
Victoire
de Donaueschingen
Le 3 aout 1644, victoire de Fribourg,
En 1645
Mai 1645,
Défaite de Mariendal, Condé et Turenne sont défait par Franz Von
Mercy.
Le 7 juillet 1645, prise de " La Mothe-de St Hilairemont" une des
dernière forteresse du duc de lorraine, par l'armée du Roy commandé par
le Marquis de Villeroy. Cette victoire marque la fin des
incursions lorraines en Champagne.
Le 10 juillet 1645, Capitulation Espagnole à Mardyck.
Le 3 aout 1645,
un an jour pour jour après la victoire de Fribourg, c' est la victoire
de Nördlingen.
Les troupes du duc d' Enghien, le futur grand Condé viennent renforcer
celles du vicomte de Turenne, chef de l' armée d' Allemagne, soutenues
par les Hessois du Landgrave, ces troupes ont battu malgré la défection
des alliés Suédois de Königsmark, le général bavarois Franz Von Mercy,
qui périt durant le combat. Cette seconde campagne d' Allemagne, qui
réunit la fougue du duc d' Enghien et la pugnacité de Turenne face au
remarquable tacticien qu' était Von Mercy, avait un double but; venger
la défaite de Mariendal et occuper une place forte sur le Neckar pour y
établir les quartiers d' hiver de l' armée française. Seul le premier
but sera atteint, en dépit de la mort de Von Mercy. Le duc d' Enghien
malade, ne put pousser l' avantage acquis à Nördlingen.
Victoire de Sommerhaussen
En 1646
Le 21 novembre 1646, Siège de Lérida
(Défaite Française du Comte D' Harcourt, battu devant la ville.) Une
autre date est également donné soit le 7 novembre 1646.
le régiment de Lorraine est envoyé en renfort à l' armée d' Italie, c'
est la bataille de Lérida ou le Comte de Couvonges est tué. Monsieur le
Baron de Val d' Isère prend le commandement du régiment.
Ce dernier rejoindra Turenne après son ralliement au Roy, Louis XIV.
En 1647
Prise de Lérida par les Français.
En 1648
en 1649
En 1650
En 1651 |

Louis II de Condé |
Louis II de Condé, dit le Grand Condé,
né à Paris le
08
septembre 1621, mort à Fontainebleau en 1686, portait le
titre de duc d'Enghien du vivant de son père. C'est l'un des
plus grands généraux du règne de
Louis XIV,
A l'âge de 22 ans, en pleine guerre de Trente Ans, Louis II de
Bourbon, prince de Condé, remporte sur les Espagnols l'éclatante
victoire de Rocroi. Au cours des années qui suivent, il accumule
les succès, battant les Impériaux à Nordlingen, s'emparant de
Dunkerque en 1646 et remportant, en 1648 à Lens, sur les
Espagnols, une nouvelle victoire qui contribue à la signature
des traités de Wetsphalie avec le Saint Empire.
Le
prince de Condé va alors se trouver mêlé à la Fronde. En dépit
du mépris qu'il nourrit pour Mazarin, il accepte de servir la
monarchie et contribue à réduire la Fronde parlementaire. Mais
bientôt, Condé complote avec les grands, désireux de retrouver
leurs privilèges.
Il est arrêté en 1650, puis libéré sur ordre de
Mazarin
l'année suivante, Il poursuit cependant ses intrigues et prend
la tête de la Fronde des princes, s'installe à Bordeaux
puis marche sur Paris, défendu par
Turenne,
accouru au secours du roi. Plusieurs batailles ont lieu et
Turenne rattrape Condé à Paris ou à lieu une bataille sanglante
au faubourg Saint-Antoine ;
Sous les murs de la capitale, Condé est battue par l'
armée de Turenne, demeuré fidèle au roi, il n'échappe à la
destruction que par le feu des canons de la Bastille commandé
par la Grande Mademoiselle.
Entré à Paris, Condé se révèle piètre politique et ne tarde pas
à se faire chasser par les bourgeois de la ville, excédés par sa
tyrannie.
Obligé de s'enfuir, il gagne les Pays-Bas, se met au service de
l'Espagne, de 1653 à 1658, pour lutter contre la France ; il
remporte sur les Français les victoires de Valenciennes et de
Cambrai.
mais il est battu deux fois en 1658.
Au traité des Pyrénées (1659), qui met fin au conflit, Condé,
qui a été condamné à mort par Mazarin, reçoit son pardon de
Louis XIV.
Il retrouve ensuite les faveurs de Louis XIV et reprend son
commandement ; en 1668, il envahit la Franche-Comté en trois
semaines et défend l'Alsace, en 1675, après la mort de Turenne,
avant de se retirer à Chantilly.
Il confirmera sa réputation de grand chef militaire en
s'emparant notamment de la Franche-Comté en trois semaines,
avant de se retirer à
Chantilly |
Giulio Mazarini dit Mazarin; Prélat et homme
d’État français d’origine italienne né à Pescina dans
les Abruzzes le 14 juillet 1602 et décédé au Château de
Vincennes le 9 mars 1661, Mazarin fils de Pietro
Mazarini et d’Hortense Buffalini tous deux d’origine
romaine, il fera ses études chez les Jésuites à Rome,
puis à 20 ans va étudier, pendant deux ans, le droit en
Espagne.
Capitaine dans un régiment pontifical, en 1624 il
deviendra diplomate toujours au service de la papauté en
1626 en tant que secrétaire d’un nonce.
Pendant sa rencontre avec Richelieu, lors de
négociations à Lyon en 1630, ce dernier le gagne à ses
vues, et désormais Mazarin tendra à défendre
officieusement le point de vue français auprès du
Vatican.
En
décembre 1639 Richelieu, décidé d’attacher à la France
un si habile diplomate, fit revenir Mazarin à Paris, le
chargea des négociations de paix avec la Savoie et lui
fit accorder ses lettres de naturalisation. En effet
Richelieu voyait en lui, à cause de ses talents
diplomatiques l’homme qui connaissait le mieux les
affaires européennes. Voulant en faire son héritier
politique, il obtient pour lui, en 1641, le chapeau de
cardinal et le recommande sur son lit de mort à Louis
XIII. Mazarin entre alors au Conseil du roi.
Quatre jours après la mort de Louis XIII, le 18 mai
1643, Anne d’Autriche, régente de Louis XIV le choisit
comme Premier ministre et comme tuteur de son fils alors
âgé de 5 ans. Si on a souvent évoqué un mariage secret
entre la régente et Mazarin, jamais on ne put le
prouver. Elle aura cependant pour lui une affection qui
ne se démentira jamais.
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Mazarin |
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