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Mise à Jour du 03 Avril 2016 |
du
75e
Régiment d’Infanterie Il paraît que cet historique Caldièrs a été publié et a obtenu Austerlitz une récompense de la Société Jéna d’encouragement au bien Kabylie Tout vu 8e __ 283 p. Louis Garanzelle 1891 1674-1890 Rédigé par le Capitaine Gérôme, Breveté d’État major d’après les documents du Ministère de la Guerre Reçu aux Archives historiques le 18 Juillet 1890
La
75e arrive et bat l’ennemi
L’organisation des armées
permanentes ne date que du règne de Charles VII. Jusque là l’infanterie surtout,
était formée de bandes d’aventuriers, troupes irrégulières, licenciée après
chaque guerre,
manquant d’instruction
militaire et souvent disséminées pendant la paix. Ces causes maintenaient le soldat dans
une espèce de dégradations : indiscipliné et vagabond, il ne subsistait que de pillages. Sous le règne de Charles VII, l’armée fut presque entièrement changée et l’infanterie organisée avec méthode. Alors disparurent entièrement les grandes Compagnies d’aventuriers : chaque paroisse dut fournir sur 50 feux une homme de choix nommé archer. Ces archers formèrent une infanterie de 16000 hommes, divisée en bandes en bataillons de 500 hommes. En 1480, Louis XI supprime les archers et les remplaça par une autre infanterie à laquelle on donna le nom de bandes. Ces bandes étaient constituées d’hommes de bonne volonté, dans lesquelles la noblesse entra bientôt. Sous Charles VIII, de 1483 à 1498, l’infanterie commença à se perfectionner et Louis XII s’appliqua particulièrement à lui donner une meilleure discipline et une meilleure composition. Ces bandes étaient régulièrement entretenue sur le pied de pied et sur le pied de guerre. Dans l’extraordinaire des guerres, on trouve que depuis 1558, ces bandes, ainsi que celles créées pour chaque campagne sous le nom de nouvelles bandes, recevaient indifféremment la dénomination de légions ou de régiments et qu’elles étaient désignées aussi sous le nom de leur mestre de camp. De cette époque à 1569, les légions formèrent 24 régiments. De plus un contrôle annexé aux lettres patentes de Henri III donne le nom et
la composition de 9 régiments existants et porte que plusieurs autres régiments
Sous François 1er ,
l’Infanterie fut organisé en légions au nombre de 7. Chaque légion était divisée en six cohortes commandées chacune par un Capitaine, dont un était Colonel Commandant. Mais ces légions ne subsistèrent Henri II remit l’infanterie en bandes et bientôt après Charles IX la forma en régiments, Sous le règne de ce prince, les chefs de chaque légion ou bande, qui avaient conservé le titre de Capitaines dans les régiments prirent celui de mestres de camp (1563). Le nombre de régiments fut augmenté, et on appela vieilles bandes ou vieux corps, les six régiments formés de légions ou bandes et petits vieux corps, les premiers régiments levés après l’organisation des légions ou bandes en régiments.
De 1595 à 1604, Henri IV créa 7 nouveaux régiments qui furent conservés sur pied, de sorte que en 1604, on comptait onze régiment non compris celui des gardes.
D’après les contrôles des régiments sur
pied de 1665 et 1666, il n’en existait que 46. On comptait en outre 33 Compagnies franches
Régiment de Monsieur Plusieurs régiments avant
Monsieur avaient porté le numéro 75, mais ce n’était alors qu’un rang. Monsieur devint le 1er janvier
1791, 75e Régiment d’Infanterie, il est donc le véritable
ancêtre du 75e et à ce titre, son histoire doit être placée en tête de l’historique du régiment. Quant aux régiments ayant eu le rang du 75e,
ils auront aussi leur place, par la nomenclature de leurs campagnes et des batailles et sièges auxquels ils ont assisté, et qui sera placées dans le cours de l’historique.
Le comte de Grignan (François Adhémar de Monteils),
(François de Castellane-Ornano-Adhémar de Monteil)
gendre de Madame de Sévigné et lieutenant général du roi en Provence, eut le 4
décembre 1674, une commission pour lever, dans l’étendue de son gouvernement, un
régiment de vingt et une Compagnies. Ce corps était destiné à porter secours aux Messinois soulevés contre l’Espagne. Levé en 1674, le régiment prit alors le nom de son chef :
Grignan.
Il fit en Sicile les campagnes
de 1676 et de 1677, quitta la Sicile pour passer en Catalogne et arriva le 6 mai 1678 devant Puycerda. Il servit au siège de cette place et à la paix, revint en Provence. L’uniforme du régiment de Grignan se composait d’un habit et une culotte blanc et d’une veste. Les collets et parements
étaient rouges, les boutons jaunes; les pattes ordinaires, mais un peu fendues dans le milieu étaient garnies de quatre boutons. L’habit était orné du chapelet,qui consistait en
huit gros boutons placés sur la manche; le chapeau était bordé d’or; les
sergents avaient un galon d’argent sur la manche, de même qu’à leur chapeau.
En 1681, sous les ordres du lieutenant
Colonel de Lombrail (1) , il contribua à
la prise de Casale. Son rôle dans l’occupation de cette ville fut de suivre sous les ordres de Catinat, la
Colonne du marquis de Bouflers, qui occupa la ville En 1688, Provence fut appelé dans les Pays-Bas et fut mis en garnison à Nuyts dans le Comté de La Mark. Le 12 mars 1689, un convoi qui marchait sous la conduite de 400 hommes détachés des garnisons du Cardinal de Turstenberg et se dirigeant sur Nuyts pour y ravitailler les troupes, fut attaqué par le Général [mot rayé] Chonem qui commandait les troupes de Brandebourg. L’escorte très inférieure en nombre fut battue, mais le marquis de Sourdis qui commandait à Nuyts marcha au secours avec un corps de troupe. Il se mit en devoir de charger le détachement ennemi; mais Chonem qui était dans une embuscade, en sortit tout à coup; ce qui étonna si fort la Cavalerie du Ms de Sourdis qu’elle lâcha pied. Mais deux Compagnies de grenadiers, dont une de Provence firent une résistance très grande et tinrent longtemps le combat en suspens. Le reste de l’infanterie combattit aussi avec une grande vigueur, mais après douze heures d’un combat acharné, les troupes furent obligées de se mettre en retraite. Le Convoi resta aux mains des ennemis, et les troupes se retirèrent en très bon ordre sur Bonn. Pour ce beau fait d’armes, le marquis de Sourdis fut nommé brigadier.
Le 18 octobre 1689, le Comte de Luxe,
Paul Ligismond de Montmorency Luxembourg (seigneur de
Commequiers (1664-1731))
prit
le Commandement de Provence. Pendant la même année, Provence servit
la défense de Bonn sous les ordres du baron d’Asfeld. Avant
d’être investie par le prince de Brandebourg, la garnison avait cherché à faire des courses dans les environs et même jusqu’à Mayence, afin de faire converger la plus grande quantité possible d’approvisionnements dans la place.L’Électeur de Brandebourg fit bombarder la ville avec une nombreuse artillerie
et en moins de deux jours elle fut détruite et réduite en cendres. Mais cela ne découragea pas le baron d’Asfeld, qui, bien loin de se rendre fit faire des sorties
continuelles, obligeant ainsi l’ennemi à recourir au siège en règle. Mais
l’électeur ayant été obligé de faire des détachements, dut se contenter de bloquer la place. Dans le courant de juin 1689, le siège en règle commença, le baron d’Asfeld le contint pendant deux mois, n’ayant plus ni dehors, ni munitions, ni vivres. Il s’opiniâtra dans cet état jusqu’à ce que les ennemis eurent fait une brèche où plus de 20 hommes de front pouvaient monter. Le 14 septembre, après un assaut dans lequel le baron d’Asfeld fut grièvement
blessé, la garnison capitula honorablement. Elle présentait 900 hommes environ, presque
tout nus, exténués de faim et des fatigue qu’ils avaient essuyées pendant un siège de quatre mois, La garnison fut conduite à Thionville.
Le prince de Waldeck avait disposé son armée, forte de 37 800 hommes, la droite à Heppenie, la gauche découverte et s’étendant dans la plaine.
Le maréchal de Luxembourg fit marcher la sienne en 5 Colonnes, et marcha en L’année suivante, 1691, Provence fut augmenté d’un 3e bataillon, et on le retrouve au siège de Mons, défendue par le prince de Bergues. Sa place fut investie sans qu’elle s’y attendit par le marquis de Boufflers. Le 17 février la circonvallation était établie par Gumappe, Suplie, la Maison Dieu de Pitié, Saint Antoine, Nimy et Glain. Dans cette dernière ville on trouve un bataillon de Provence joint à un de Castres et à d’autres troupes sous les ordres du lieutenant général de Rubantel et du marquis de Villars, maréchal de camp. Le 2e bataillon faisait partie de l’armée du maréchal de Luxembourg, sous les ordres du brigadier Vaubécour. Cette armée était en avant et couvrait le siège. Mons assiégée régulièrement fut prise le 9 avril. Peu de temps après, le 29 juin, on retrouve Provence ouvrant la tranchée devant Halle du côté de la porte de Bruxelles. La garnison intimidée par l’ardeur des Français abandonna aussitôt la place. Provence assista encore cette année au combat de Leuze, livré le 19 septembre 1691, contre le prince de Waldeck.
Bataille de
SteinKerque 5
aout 1692 La victoire de SteinKerque coûta à Provence 2 officiers tués 9 ______ blessés 110 soldats tués 140 ______ blessés Le 27 août l’armée passa l’’Escaut et vint s’établir près de Courtrai, et prépara ses camps d’hiver. Au mois de Septembre 1692, Louis XIV créa 12 nouveaux régiments de 13 compagnies et le 10 mai 1693, il institua l’Ordre de Saint Louis pour récompenser les officiers de ses troupes qui s’étaient distingués.
En 1693, on retrouve encore Provence (2
bataillons) à l’armée de Flandre, sous les ordres du maréchal de Luxembourg, à côté de Bourbonnais et sous le commandement du brigadier de Luxe. Le 3 juin, la 2e armée de
Flandre s’avança sur Nivelle, vers Selwy, et y resta quelque temps, puis vint camper à Judoigne et Saint Trond (6 juillet) et investit Huy. Elle exécuta ensuite plusieurs marches pour donner le change au prince d’Orange et l’empêcher de reprendre son camp du Parck. Elle formait sept Colonnes qui, le 28
juillet, se présentèrent devant le prince d’Orange
sans qu’il en fût prévenu.
Bataille de Neerwinden
29 juillet 1693 En 1695, on retrouve les 2 bataillons de Provence à côté de ceux de Piémont, dans l’armée de Flandre. Le maréchal de Luxembourg étant mort, le maréchal de Villeroi avait pris le commandement de l’armée. Le 6 juin l’armée de Flandre se mit en mouvement pour aller camper à Leuze, [mot rayé] le 8 à Cordes le 9 à Potte, entre Tournai et Oudenarde. Le 14 elle passa l’Escaut, et vint camper à Houthem sur 2 lignes, la première composée surtout d’infanterie. Le 19 eut lieu le combat de la Kenoque, série d’escarmouches à la suite desquelles, l’ennemi s’était retiré sur Dixmude. Dans le courant de Juillet, le maréchal de Boufflers s’étant enfermé dans Namur avec une partie de l’armée de Flandre eut à en soutenir le siège tandis que le maréchal de Villeroi repassait l’Escaut, campait à Pottes et envoyait des détachements de Cavalerie dans toutes les directions. Le 12 il s’avança sur Denterghem et y forma son infanterie sur deux lignes, et manœuvra ensuite de façon à envelopper le prince de Vaudémont. Il livra le petit combat de Lleinse où l’ennemi se retira devant l’impétuosité des dragons de M. d’Asfeld. Siège de
Courtrai et bombardement de Bruxelles.
Après avoir opéré que quelques marches, l’armée vint bombarder Bruxelles. Le 10 toute l’armée du maréchal de
Villeroi marcha à Notre Dame de Hall, où elle appuya sa droite, la gauche s’étendant vers
Bruxelles. Le lendemain elle arrivait dans la plaine
d’Anderlech. Elle passa le ruisseau et vint camper
sur deux lignes, la gauche à Berchem et Anderlech, la droite au château de Gaësbeck. L’ennemi était campé sur la hauteur de
Bruxelles, la droite au fort de Monthery, le
reste s’étendant jusqu’à Vilvorde, séparé de notre
armée par la Senne. L’armée de France chercha alors à
investir la ville de ce côté. Des batteries furent
établies à Anderlech, et à 4 heures l’ennemi ouvrit le
feu de deux batteries, l’une de la
ville qui était fortement retranchée et couverte par
une inondation, l’autre de son camp. Les batteries d’Anderlech répondirent, et dans la
soirée, la tranchée fut ouverte en deux endroits
et montée à « attaque d’eau » par le Lieutenant
général d’Artagnan et le brigadier de Luxe,
avec les régiments de Piémont et de
Provence, soutenus par dix autres bataillons. Dès que les batteries furent
achevées, l’attaque eut lieu, la ville fut sommée sans
résultat et le bombardement recommença. Après
avoir détruit la ville, le maréchal fit
désarmer les batteries; la ville de Namur ayant
été conquise par les alliés, l’armée de
Flandre se remit en mouvement, et le 24
septembre prit ses quartiers d’hiver
Siège d’Ath
D’après l’ouvrage du marquis de Quincy et celui de Chapuis, les deux bataillons seraient restées à l’armée du maréchal de Villars et auraient participé tous deux aux affaires qui viennent d’être mentionnées pour le 2e bataillon. Au moment de la jonction de l’armée du maréchal de Villars avec celle de l’électeur de Bavière, le 12 mai 1703, l’état de l’armée de France porte Provence avec deux bataillons. Bataille
d’Hochstedt 13 août 1704
En 1708, Provence fait partie de l’armée de Flandre commandée par le duc de Bourgogne. Le 3 juin, cette armée vint camper à Anderlech et Genap, et livra le combat d’Oudenarde, où les troupes combattirent sans ordre au fur et à mesure de leur arrivée. Pendant que l’armée de Flandre se dirigeait sur Lille, le Comte de la Mothe avec un détachement dans lequel se trouvait Provence, fit une expédition dans la Flandre maritime qui se termina par la capitulation de Gand, dans laquelle le détachement du Comte de la Mothe eut l’avantage de sortir avec les honneurs usités. L’année suivante, Provence fait partie de la brigade de Bretagne, dans l’armée de Flandre, qui était campée de Denain à Douai en suivant l’Escaut. A la bataille de Malplaquet, Provence accompagna Bretagne dans le beau mouvement que fit ce régiment. Au mois de mars 1710, le lieutenant Colonel de Curty fut promu brigadier. Cette même année, Provence faisait partie du Corps de réserve de l’armée de Flandre, sous les ordres du lieutenant général Marquis de la Frésellière. Le régiment fut enfermé dans Aire et y subit un siège de 58 jour de tranchée ouverte. Le Lieutenant Colonel La Barlie, du régiment de Provence y fut tué. La Capitulation signée le 9 Novembre, laissait à la garnison les honneurs de la guerre. Après ce siège le régiment se retira à Saint Omer. Il quitta cette ville le 1er Juillet 1711, pour se rendre sur les Alpes et demeura au camp d’Oulx, pendant la campagne de 1712. En 1713, Provence est appelé sur le Rhin pour concourir au siège de Landau, sous les maréchaux de Villars et de Besons. La tranchée fut ouverte dans la nuit du 24 au 27 juin 1713 et la ville se rendit le 21 Août suivant. L’armée alla ensuite mettre le siège devant Fribourg. La tranchée fut ouverte dans la nuit du 30 Septembre au 1er Octobre; la ville fut prise le 1er Novembre 1713 et le château se rendit le 16 du même mois. En 1714, la guerre continuant en Catalogne, Provence se rendit sur les Pyrénées et contribua à la réduction de Barcelone. 1714 Des 222 régiments créés sous Louis XIV, 88 seulement furent conservés sur pied, lesquels réunis aux 30 autres créés antérieurement et qui avaient survécu à toutes les réformes, portaient le total des régiments conservés à 118. L’état major d’un régiment se composait de : Un Colonel, {ils ont chacun une compagnie, le colonel et le lieutenant colonel.} Un lieutenant Colonel, Un major, Un aide-major, Un maréchal des logis, Un aumônier, Un tambour-major, Un prévôt, Un lieutenant du prévôt, Un greffier, Un chirurgien, Un Commissaire à la Conduite, plusieurs archers, Un exécuteur. La compagnie ordinaire comprenait : Un Capitaine, Un lieutenant, Un sous lieutenant, ou un enseigne [mots rayés] 2 [mots rayés] sergents 3 [mots rayés] Caporaux 9 [mots rayés] anspessades 1 [mots rayés] tambours [ligne rayée] Tous les soldats sont armés de fusils. [ligne rayée]
L’effectif d’une compagnie variait de 40 à 50 hommes. La Compagnie comptait alors : 3 Sergents 3 Caporaux 3 anspessades 40 grenadiers ou 58 fusiliers 1 ou 2 tambours commandés par : Un Capitaine en pied Un Capitaine en second Un premier lieutenant
Un second lieutenant. 2 Sergents 2 Caporaux 2 anspessades 1 tambour
et une compagnie de
grenadiers de 45 hommes. Organisation de 1737
Un Colonel Un lieutenant-colonel Un major Un aide-major Un enseigne Un aumônier Un maréchal des logis Un chirurgien-major. Les Compagnies au nombre de 17, dont une de grenadiers comprenaient : 17 Capitaines 16 lieutenants 3 lieutenants en second 1 Sous-lieutenant de grenadiers. Chaque Compagnie était de 30 hommes et comprenait : Un Capitaine Un lieutenant 2 Sergents 2 Caporaux
2 anspessades;
1741 En 1741, Provence fit parti de l’armée de la Meuse et de la brigade de Lyonnais. Il partit de Sedan, le 28 août pour se rendre en Westphalie et fut mis en garnison à Paderborn, où il resta jusqu’au mois de juin 1742. Défense de
Dingolfingen
1743
Armée d’Italie 1744.
Au mois de février 1744, Provence fut
envoyé à l’armée d’Italie et il se trouva
successivement à l’attaque des retranchements de Montalban et de Villefranche, à la prise de Nice, de Villefranche et de Montalban; au passage des Alpes par la vallée de la
Sturn. A l’attaque des retranchements de Piery il partagea la gloire du régiment de Poitou ainsi qu’à la prise de Château Dauphin, son Colonel reçut un Coup de fusil au travers
du corps. Le Capitaine de Gantès y entra le premier par une embrasure. Le régiment resta dans Château Dauphin jusqu’à la fin de la Campagne, et ne
contribua que par des détachements à la prise de
D___
te, au siège de Coni et à la
victoire de la Madona del Ulma. Réforme de 1749 Cette réforme déduisit à 81 les régiments français et à 29 les régiments étrangers. Les 12 premiers régiments d’infanterie et celui des grenadiers de France avaient 4 bataillons. 52, dont Provence, étaient à deux bataillons et 16 à un Chaque bataillon avait été réduit à 13 Compagnies. L’effectif des Compagnies de grenadiers était de 45 hommes et celui des Compagnies de fusiliers de 40. Il y avait, par bataillon, deux enseignes avec rang de lieutenant. 18 régiments d’infanterie avaient donc été licenciés et incorporés dans d’autres. C’est ainsi que le régiment de Ponthieu fut incorporé dans Provence. 1757
Le 1re janvier 1748, le Comte
de Saarsfield, Jacques Hyacinthe,
avait pris le Commandement de Provence. En 1753, le régiment fit partie du Camp
de la Sambre et en 1756, de celui de Dunkerque. L’année suivante, il rejoignit l’armée
du Bas-Rhin au Camp de StocKheim, où il arriva en mars.
Bataille
d’HastenbecKe 24 juillet 1757
Ordonnance du 10 décembre 1762
Une ordonnance du 1er Août
1755, dont il n’a pas été question dans le cours de cet
historique, avait donné la composition que devait avoir les régiments d’infanterie. Les régiments
français étaient d’un, deux, ou quatre bataillons comprenant chacun 35 officiers et 685 sous
officiers et soldats. La Compagnie de grenadiers était composée de 4 escouades de 12 hommes et comprenait : Un Capitaine Un lieutenant Un sous-lieutenant 2 sergents 1 fourrier 4 caporaux 4 appointés 40 grenadiers 1 tambour. La Compagnie de fusiliers était composée de huit escouades de 7 hommes et comprenait : Un Capitaine Un lieutenant Un sous-lieutenant 4 sergents 1 fourrier 8 caporaux 8 appointés 40 fusiliers 2 tambours. La même ordonnance établissait sur des base plus solides, l’administration intérieure, la police et la discipline des Corps. Elle réformait les commandant de bataillon, qui ne devaient plus être employé dans ce grade qu’à l’armée seulement; supprimant les prévôts, créait un sous aide-major et deux porte drapeaux, choisis parmi les sergents et ayant de lieutenant, pour remplacer les deux enseignes. 92 régiments étaient conservés sur pied. Le 5 juin 1763, le Chevalier de Virieu, Nicolas Alexandre de Grimoad de Beauvoir, prit le Commandement de Provence. Une ordonnance de 1763, modifia aussi l’uniforme : Provence prit les parements et le collet verts de Saxes. Le régiment fut à cette époque attaché au service des ports et des Colonies et se rendit de Saint Brieuc à Brest. En août 1765, il vint au Havre, en octobre 1766, aux îles de Ré et d’Oléron, en septembre 1767 à Bayonne, en octobre 1768 à Avignon enfin en 1769 il s’établit en Corse. Ce fut pendant son séjour à Ajaccio, que fut rendue l’ordonnance royale suivante, du 12 novembre 1770, qui le donna en propriété à Louis Stanislas Xavier Comte de Provence, depuis roi sous le nom de Louis XVIII. Le régiment prit alors le nom de Comte de Provence. Ordonnance pour donner un régiment à Monsieur le Comte de Provence. « Sa Majesté, jugeant à propos de donner à Monsieur le Comte de Provence, un régiment d’infanterie; elle lui a accordé celui de Provence, composé de deux bataillons, sous le titre de : Comte de Provence. Voulant, Sa Majesté, que le Chevalier de Virieu, qui en était Colonel titulaire fut à l’avenir Colonel-lieutenant et qu’il jouisse des prérogatives et appointements qui sont attribuées aux Colonel-lieutenants des régiments d’infanterie française où il y en a d’établis; ledit régiment conservant au surplus le rang qu’il a dans l’infanterie; son uniforme sera composé ainsi qu’il suit : habit, doublure, veste et culotte blancs, parements, collets et revers rouges, la patte en travers un peu fendue dans le milieu, garnie de 4 boutons; sept petits boutons en chapelet sur le parement, lequel sera fermé en dessous, ainsi que la manche par six petits boutons, six aux revers et trois gros au dessous; boutons blancs chargés de trois fleurs de lys, numéro 61; chapeau bordé de galon blanc. Les tambours et musiciens porteront l’habillement à la livrée de Monsieur le Comte de Provence. » « Signé Louis. » Et plus bas : « Duc de Choiseul. » Nous ajouterons à la description de l’uniforme ci-dessus, que Comte de Provence porta le Casque de 1772 à 1779. A la mort de Louis XV, Comte de Provence quitta ce nom pour prendre celui de Monsieur. Une ordonnance du 19 juin 1771 avait fait éprouver quelques changements à l’infanterie. Les Compagnies de grenadiers demeurèrent telles qu’elles furent fixés en 1762, celles de fusiliers furent divisés en 6 escouades et se composèrent de 60 hommes. Le 18 juillet 1771, la Compagnie de fusiliers comprenait : Un fourrier 3 sergents 6 Caporaux, 6 appointés 42 fusiliers et 2 tambours ou fifres ou clarinets. Ordonnance du Roi pour mettre sous le nom de Monsieur, les différents corps qui portent Celui de M. le Comte de Provence Du 20 mai 1774. « De par le Roi : »
« Sa Majesté voulant que les différents corps qui portent le nom de Monsieur le Comte de Provence, soient désignés à l’avenir par
celui de Monsieur; son intention est que la Compagnie des gendarmes de Provence du Corps de
la Gendarmerie porte le nom de Gendarmes de Monsieur; le régiment de Carabiniers de
Monsieur le Comte de Provence, celui de
Carabiniers de Monsieur; le régiment d’infanterie de Monsieur le Comte de Provence, celui de régiment d’infanterie de Monsieur, et le
régiment des dragons de Monsieur le Comte de Provence, celui de régiment de dragons de Monsieur; Voulant, Sa Majesté, que les
ordres, commissions, lettres et brevets pour
remplir les charges qui viendront à vaquer dans les dits Corps soient expédiés, par la suite,
sous ce nom; dérogeant à cet égard aux ordonnances du 5 juin 1763, 13 mai 1758, 12 novembre 1770 et 20 février 1774, lesquelles
auront d’ailleurs leur entière exécution; « Fait au Château de la Muette, le 20 Mai 1774. » « Signé : Louis. » Et plus bas : « duc d’Aiguillon ».
Ordonnance du 25 Mars 1776. Cette ordonnance introduisit de nombreux changements dans la Constitution militaire des Corps de toutes armes. Elle créa des emplois de Cadets gentilshommes dans toutes les Compagnies, à l’exception des Corps de la maison du Roi. Ces Cadets, après avoir passé par tous les grades et en avoir fait le Service, recevaient le brevet de sous-lieutenants. Ils portaient l’épaulette en or ou en argent et l’uniforme des Corps dont ils faisaient partie. Elle supprima les Commandants de bataillon, qui avaient été établis le 11 juin 1774, des aides et sous aides-majors, les quartiers-maîtres, un porte drapeau par bataillon, et les appointés; et institua des fraters par Compagnie et un armurier par régiment. Des Compagnies de chasseurs furent créés dans chaque bataillon et formaient de nouvelles troupes d’élite dont le but moral était d’entretenir une digne émulations parmi les soldats. Tous les régiments d’infanterie étaient à deux bataillons, les régiments des gardes françaises et celui du roi exceptés. Le nombre des régiments était de 103 dont 79 français, 8 allemands, 11 suisses, 3 islandais, 2 italiens. Chaque bataillon d’infanterie était de quatre Compagnies de fusiliers; chaque régiment, d’une Compagnie de chasseurs, d’une Compagnie de grenadiers et d’une Compagnie auxiliaire destinée, en temps de guerre, à pourvoir aux remplacements dans les Compagnies de fusiliers et de chasseurs. L’état major d’un régiment comprenait : Un Colonel Commandant Un Colonel en second Un Lieutenant Colonel Un major Un quartier-maître trésorier Deux porte-drapeaux Un adjudant Un chirurgien major Un aumônier Un tambour-major Un armurier. Les Compagnies : Grenadiers Fusiliers et chasseurs Capitaine Commandant 1 1 Capitaine en second 1 1 Lieutenant en premier 1 1 Lieutenant en second 1 1 Sous lieutenants 2 2 _______ _________ Totaux des Officiers 6 6
Grenadiers Fusiliers et Chasseurs Sergent-major 1 1 Fourrier écrivain 1 1 Sergents 4 5 Caporaux 8 10 Cadets 1 1 Frater 1 1 Soldats 84 144 Tambours 2__ 2_ Totaux 102 165 Ces effectifs ne devraient être atteints que progressivement et à diverses époques. C’est de 1776, que date la formation de l’armée en divisions composées de toutes armes. Les troupes furent formées en 16 divisions commandées chacune par un lieutenant-général, ayant sous ses ordres trois maréchaux de Camp, chargés des détails de l’instruction, de la tenue, de l’administration, de la police et de la discipline. La force des divisions variaient de 7 à 22 bataillons, 5 à 15 escadrons de Cavalerie, 5 à 20 escadrons de dragons et 2 à 4 bataillons d’artillerie. Un certain nombre de divisions n’avaient pas d’artillerie ou de Cavalerie, toutes sauf deux avaient des dragons, une seule avait cinq escadrons de Cuirassiers. Cette ordonnance fixe en outre l’uniforme. Monsieur conserva, les revers parements et collets rouges, les boutons blancs aux armes du prince. Le chapeau des sous-officiers et soldats était garni d’un panache de plumes blanches (Jusqu’en 1779 Monsieur eut le Casque) ceux des grenadiers avaient des plumes rouges et blanches, les chasseurs le portaient blanc et vert. Il est à noter que jusque là les grenadiers portaient le bonnet à poil, qui retiré en 1776, leur fut rendu en 1788. Les épaulettes étaient terminées par une houppe de laine de la Couleur des parements. Les cheveux étaient frisés d’une boucle uniforme sur les faces. L’uniforme des officiers ne différaient de celui du soldat que par la qualité du drap. L’ordonnance introduisait dans l’armée la punition de coups de plat de sabre, qui ne fut supprimée que le 14 juillet 1789.
Cette ordonnance modifie encore l’uniforme excepté celui des régiments royaux et des princes : Monsieur eut donc encore les revers parements et retroussis écarlates, les boutons blancs. Tous les régiments portaient l’habit et la veste de drap blanc, le pantalon en tricot blanc. Quoique le régiment ne subit aucune modification dans son uniforme, il est cependant intéressant d’indiquer en passant, les règles qui présidèrent à la distribution des Couleurs et de l’uniforme. Les régiments furent divisés en 10 séries ayant chacune une Couleur distinctive : 1e série : Bleu du ciel, 2e panne noire, 3e violet, 4e gris de fer, 5e rose, 6e jonquille 7e cramoisi, 8e gris argentin, 9e aurore 10e vert foncé. Chaque série était de six régiments : les trois premiers de la série formaient une 1e division qui avait les boutons jaunes, les trois derniers (2e division) les boutons blancs. Le premier régiment de chaque division portait les revers et les parements de la Couleur de la série, le second les revers seulement, le troisième les parements. Outre les boutons comme signe distinctif, le 1e division de chaque série avait encore les poches en travers, la 2e division les poches en long. Avant d’aller plus loin, nous allons résumer ci dessous, dans un tableau, les différentes modifications que le régiment avait subies depuis 1674, année de sa création :
Un mestre de Camp Commandant, Un mestre de Camp en second, Un lieutenant Colonel, Un major Un quartier maître trésorier Deux porte drapeaux Un chirurgien major Un aumônier Troupe : Deux adjudants Un tambour-major Huit musiciens Un armurier. Le 24 septembre 1784, le Prince de Saint-Mauris, Marie François de Montbarres, prit le Commandement du régiment. Ordonnance du 17 Mars 1788
Cette ordonnance organise 102 régiments
d’infanterie, non compris les régiments des gardes
françaises et Suisses savoir : 79 régiments
français 11 Suisses, 8 allemands, 3 irlandais, un
liégeois. Trois pieds furent adoptés par l’organisation de l’infanterie : 1e le pied de paix 2e un premier pied de guerre 3e un grand pied de guerre. L’état major du régiment comprenait : Un Colonel Un lieutenant Colonel Un major en premier Un major en second Un quartier maître trésorier Deux porte drapeaux Deux cadets gentilshommes Un chirurgien major Un aumônier.
Les mestres de Camp reprirent le titre
de Colonel, les mestres de Camp en second furent
supprimés. On créa le major en second et l’état major
des régiments s’augmenta de deux cadets gentilshommes, d’un Caporal tambour, et de 2 maîtres
ouvriers. Les Compagnies furent partagées en 2 divisions, 4 Subdivisions et 8 escouades :
1e division était sous les ordres
du Capitaine Commandant, le 2e sous ceux du
Capitaine en second. Le lieutenant en 1er et
le 1er Sergent Commandaient les 1e Subdivision,
le 1e sous-lieutenant et le 3e Sergent la 2e,
le lieutenant en second et le 2e Sergent la 3e,
enfin le 3e sous-lieutenant et le 4e Sergent la 4e.
A la tête de chacune des 8 escouades se trouvait un Caporal et un appointé.
Organisation du 1er janvier 1791. Un règlement du 1er janvier 1791 forma les régiments d’infanterie sur un nouveau pied. Les Corps quittèrent les noms qu’ils portaient et ne furent plus désignés que par le numéro du rang qu’ils occupaient entre eux. C’est ainsi que Monsieur devint 75e Régiment d’Infanterie. Chaque régiment était formé de deux bataillons de 504 hommes, officiers compris. Chaque bataillon comprenait une Compagnie de grenadiers et 8 Compagnies de fusiliers. Le drapeau était porté par un Sergent-major. L’état-major du régiment comprenait : Un Colonel Deux Lieutenants-Colonels Un quartier maître trésorier Un aumônier Un chirurgien major 15 hommes de troupe. Les Compagnies : Un Capitaine Un lieutenant Un Sous-lieutenant 53 hommes de troupe. La force d’un régiment s’élevait à 60 officiers et 969 hommes de troupe. Les Compagnies furent partagées en deux sections et chaque section en deux escouades. L’uniforme existant fut provisoirement maintenu, quelques modifications furent cependant faites dans quelques parties. Le Casque en feutre noir, de cuir vernis, fut adopté par l’infanterie. Les grenadiers et les Carabiniers continuèrent de porter le bonnet à poil. Le régiment occupait Briançon lorsque parut le règlement du 1er janvier 1791. En 1788 (septembre) il faisait partie du Camp de Metz, en novembre 1789 il était à Besançon. En août 1790, il occupait Mâcon, et de là avait été envoyé à Briançon en octobre de la même année. Le 25 juillet 1791, le Colonel d’Auriol, Vincent prit le Commandement du 75e Régiment. Au mois d’octobre de la même année, le Colonel d’Auriol fut lui-même remplacé par le Colonel LeForestier (Thomas) (21 octobre 1791).
Le 25 juin 1792, l’armée du Midi fut organisée sous les ordres du lieutenant-général Montesquiou, Commandant en Chef. Les 25000 hommes disponibles de l’armée du Midi étaient cantonnés aux environs des Camps qu’ils devaient occuper et qui ne pouvaient être formés, faute d’objets
nécessaires à leur établissement. Il y avait, 6400 hommes sur le Var 6000 hommes à Tournoux
sur l’Ubaye, vallée de Barcelonnette, sous les
ordres du lieutenant général Danselme. 7000 hommes au fort
Barraux et à Grenoble sous les ordres du lieutenant-général Antonio Rossi. 12000 hommes couvrant
Lyon sous les ordres du lieutenant général Dumaz occupant le Camp de Cassieux près la Tour du Pin et celui de Quérieux sur le Rhône. Le 1er juillet 1792, les
troupes composant l’armée du Midi sont rassemblées en ligne le long de la frontière des Alpes, le 1er
bataillon du 75e était au fort Barraux depuis le 1e
mai, le 2e bataillon était resté à Briançon. Le 16 mai, le Colonel Paul Daules de
Laroque avait remplacé le Colonel LeForestier à la
tête du régiment. Le 10 août 1792, le 1er
bataillon qui est au Camp de Barraux fait partie de la 2e
ligne ............(2)
(1) De Lombrail (Jacques Vincent) lieutenant Colonel le 19 mars 1681, brigadier le 24 août 1688, eut pour successeur Jean-Pierre Bruno de Seignier, Capitaine à la création du régiment, major le 7 juillet 1686 lieutenant Colonel le 8 janvier 1689, brigadier le 29 janvier 1702 et maréchal de camp le 19 septembre 1704.
(2) Les feuilles portant sur la période 1790 à 1890 ne font plus parti du volume. Nous avons dû mettre un terme à notre transcription.
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Sources Complémentaires |
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