Le 47ème
Régiment d'
Infanterie
Ce régiment
est bien l' héritier du
Régiment de
Carignan-Salière.
En
1671:
Le régiment de Carignan-Salière
remanié,
fut porté en 1671 à 16 compagnies au moment où l’on se
préparait à faire la guerre de Hollande, toujours sous le commandement de Mr
de Salières.
Le régiment
a fait la campagne de 1672 dans l' armée de Flandre sous le commandement général du
maréchal d’Humières.
Il fut mis en garnison à Courtrai et y
demeura deux ans.
En 1674 quelques compagnies
passèrent en Sicile, ou elles défendirent
courageusement le 8 février 1675 le fort de Castellaho contre une
entreprise des Espagnols. Le capitaine de
Grancombé tua
de sa main trois Espagnols et fut blessé.
Le gros du régiment se portait
en 1675 de Courtrai à Huy, il évacua Huy en 1676
après avoir rasé les fortifications et alla tenir garnison à
Philippeville.
Le régiment est dissout à l' intérieur
du régiment de
Soissons en 1676.
|
Apparition des grenadiers,
4 par compagnie, armés du fusil, en 1670.
Le Grenadier fut introduit dans les armées progressivement, ce
fusiliers savait manié les explosifs, et appris à manipuler les
grenades. Cet explosif plus sophistiqué, était très dangereux,
il fallait une bonne connaissance des explosifs et savoir allumé
la mèche à bonne escient, car bien utilisé elle faisait de très
grand ravage dans les rangs ennemis. Il fut donc décidé dans un
premier temps de former quelques soldats à cet effet et les
inclure dans chaque compagnie.
Le Roi Louis XIV, devant les menaces venues de l' étranger, se doit de
remanier ses armées. Il commence par la formation même de ses régiments;
La composition des compagnies et l' inclusion d' une compagnie de
grenadiers à l' intérieur même de chaque régiment. Ces compagnies furent
souvent utilisées à bonne escient pour des assauts ou même lors
des retraites en restant en arrière garde, pour briser les
charges ennemis par un lancer de grenade bien ciblé explosant
dans un ensemble bien réglé, le tout cassant net la charge, et
permettant ainsi aux régiments de faire retraite en ordre.
Disparition des grenadiers
en tant que tels, en 1720. Ils subsistent en
tant qu'élites.
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 |
Le 18 Juillet 1676, Le régiment de Carignan-Salières est dissous et ses
compagnies restantes sont intégrées au Régiment de Soisson de
Louis-Thomas de
Savoie
comte de Soissons
neveu du
prince de
Carignan et père du célèbre
Prince Eugène.
Ce dernier avait hérité de ce régiment, en remerciement de ses bons et loyaux services
envers le Roi..
Mr de Salières
vieux
fatigué , s' était retiré pour une retraite bien
mérité. Laissant cependant
à son fils sa compagnie colonel et son
drapeau blanc qui continua à flotter à côté du véritable drapeau colonel
jusqu’à la retraite de
Salières
fils qui n’eut lieu
qu’en 1718.
CHASTELARD,
François-Balthazard.
Né le 2
septembre 1649, il reçoit le baptême en l’église Notre-Dame de Millau le
5 septembre suivant. Il est le fils du colonel Henry Chastelard de
Salières.
C’est à l’âge de quinze ans, à bord du navire l’Aigle d’Or
qu’il arrive à Québec avec le régiment. Quelques jours après son arrivé,
soient le 24 août 1665, il est confirmé à Québec avant de partir pour le
Richelieu.
Il participa à différente expédition impliquant son père.
Il est présent à plusieurs évènements en tant que témoins et parrain
durant les années suivantes.
Il repasse en France au départ des troupes
en 1668. Il continuera en France à servir dans d’autres régiments
d’infanteries.
Il sera nommé colonel en second du régiment de Soissons en date du 23
mai 1677.
Il prendra la relève de son père commandant de ce régiment, ou
le régiment de Salières à été Dissous.
Il deviendra Gouverneur de Salins, Ville et Forts.( Salins les
Bains, 39110, Jura, Franche-Comté)
Marié à Anne Louise D' Assigny le 24 juin 1681
Le couple aura 2 enfants:
1)-Louise Henriette Chatelard de Salières
Mariée le 11 octobre 1742
avec Claude Raymond Comte de Narbonne Pellet
2)-Alexis Antoine de Chastelard, Marquis de Salières.
Ce dernier poursuivra la lignée Militaire des De
Salières.
Voir Lettre de Alexis de Chastellard Salière dans
Annotations Complémentaires.
Sources: Fournis par Jean Louis Coste,
http://jlc2.unblog.fr/
Fonds Morin Pons, (Baternay n° 61), Familles Dauphinoises n° 127; cotes
10, 12, 18.
généalogie d' Hozier et Moulinet
Regeste Dauphinois n° 9352, 9355. |
Siège de Valenciennes
Le régiment, devenu le régiment de Soissons eut le rare bonheur d’ouvrir
la tranchée devant Valenciennes en 1677 en même temps que les gardes
françaises et le régiment de Picardie,
c’était une galanterie que le roi
faisait au jeune colonel ou plutôt à sa mère. Les grenadiers du régiment
conduits par le Lieutenant
colonel La Pierre
rivalisent d’ardeur avec
les mousquetaires et dans un moment de témérité emportèrent avec eux la
citadelle de la ville. Désormais le Régiment conservera ces traditions
de fougue, de hardiesse, d’impétuosité sur tous les champs de bataille;
il se fera remarquer par ses charges audacieuses, préférant toujours la
baïonnette arme sage et fidèle à la balle folle et capricieuse.
Le régiment de
Soissons fait encore cette année les sièges de Combray et de
Saint-Ghislain. Le lieutenant-colonel reçut au dernier siège une
blessure grave. En 1678, le régiment assista à la prise de Gand et d’Yprès,
au mois de Juin il partit pour l’Alsace
et fit le siège de
Kehl.
Siège de Luxembourg en
1684
Au siège de Luxembourg en 1684, le
Major de Villaincourt
et deux lieutenant à la
tête d’un piquet, s’empara, vers 5 heures du soir d’une demi lune et
d’une contre garde, évente les fourneaux de mine qui y étaient préparés
et se loge dans l’ouvrage, trois officiers sont blessés dans cette
affaire.
Dans cette année de 1684, une trêve fut signée à
Ratisbonne, par la France, l' Empire et l' Espagne, cette trêve était
signée pour rétablir le calme et la tranquillité entre ces trois
puissances. Mais cela ne plaisait pas au Prince d' Orange qui craignait
d' être le perdant dans le projet qu' il avait conçu de prendre la
couronne d' Angleterre. Il chercha donc à susciter des ennemis au roi de
France. Il travailla sur la haine et la jalousie inspiré par la France
en Allemagne. Il su convaincre la ligue formée entre l' Empereur et les
princes de l' Empire à s' unir contre la France en 1687.
Louis XIV eu vent de cet état de fait et décida de venir porter secours
au cardinal de Furstemberg en danger. Dès 1688, le roi envoie une armée
dans l' Empire. Cette armée fut mis aux ordres du Dauphin. C' est ainsi
qu' allait débuté la Guerre de la ligue
d' Augsbourg.
EN 1688
En 1688, le régiment de Soissons fait
parti de l’armée du Rhin, il participe à la prise de Philipsbourg, et
de Manheim, et de Frankental.
En cette fin d' année, le Prince d' Orange profitant des occupations de
Louis XIV, sur le Rhin, arme une très imposante flotte et au départ de
Hollande, chargé de l' élite des troupes de la république, il va
débarquer en Angleterre, chassant Jacques II son beau-père, l' obligeant
à chercher un asile en France. Le Roi décide de lui venir en aide et en
décembre, il déclare la guerre à la Hollande.
Apparition de la baïonnette
à douille, en 1688. qui remplacera la baïonnette bouchon, utilisée dès
1640, en Espagne..,
et en 1642 en France.
En 1689
Début 1689, le roi fournit à Jacques II, des navires , des troupes
des armes et de l' argent, afin de l' aider à remonter sur le trône D'
Angleterre. Ce dernier rejoint ainsi l' Irlande ou il lui restait
encore des fidèles.
Au mois de Mai de cette année L' Empereur et L' Empire déclare
la guerre à la France, cette dernière déclare la guerre à l' Espagne.
Pour faire face à toutes ces menaces Le Roi fut obligé de former trois
armées. Celle d' Allemagne, commandé par le maréchal de Duras; Celle de
Flandre commandé par le Maréchal d' Humières, et celle de Roussillon,
commandé par le Duc de Noailles

John Churchill
Comte de Marlborough |
Un lieu stratégique...WALCOURT
Terre de passage, Boussu-lez-Walcourt servit au cours de
l'histoire à trois reprises de champ de bataille :
Le 25 août 1689, lors de la guerre de la Ligue
d'Augsbourg, les Hollandais du Prince de Waldeck barrèrent aux
Français la route de l'Allemagne.
Le 4 juillet 1693, au cours du même conflit, les Français du
Comte de Vertillac livrèrent un combat de plusieurs heures pour
la maîtrise du terrain.
Le 26 avril 1794, l'Armée des Ardennes qui marchait sur Beaumont
y bouscula un détachement autrichien, qui se replia en laissant
quelque 400 morts.
|
-
Frédéric
Ier
de Prusse,
prince-électeur ( Kurfürst)
de Brandebourg,
11 juillet 1657 à Königsberg
– 25 février 1713 à Berlin,
Hohenzollern, fut le premier
roi en Prusse le
18 janvier 1701, en échange
à son soutien à l’empereur
Léopold I er
du Saint-Empire dans la
guerre de Succession
d’Espagne contre la France.
Il fut électeur de
Brandebourg, duc de Prusse
de 1688 à 1701, roi en
Prusse de 1701 à 1713.
|

Plan des
différentes positions des Troupes le 25 aout 1689 |

Claude Louis Hector duc de Villars
Commandant de la Cavalerie Française. |
Combat de Walcourt en Aout
1689
Le régiment
de Soissons sert dans les Pays-Bas
et se distingue à Walcourt.
Le 14 mai 1689, le Maréchal d' Humières rassemble l'
armée de Flandre sur la Sambre, près de Boussières
(Boussières sur Sambre, 59330, Nord, Nord pas de
Calais.) ou il regroupe près
de 24000 hommes, ( Parmi ces troupes nous trouvons
2 régiments Suisse, Le Régiment de Sonneberg,
et le 1er bataillon du régiment de Pierre Stuppa.
Également parmi les autres régiment, bien entendu Le régiment de
Soisson, régiment de Guiche, régiment de Champagne, régiment de
Gréder, Le Royal Dragon....) pour faire face à l' avance des troupes
hollandaises commandé par Waldeck, qui reprenait une à une les
places fortes conquit par les français les années précédentes. Pendant
que le Duc de Lorraine et l' électeur de Brandebourg
(Après 1701, l'électeur de
Brandebourg porta le titre de roi de Prusse.) maintenaient avec
leurs troupes la pression sur le Rhin, Le prince de Waldeck avec l'
armée Hollandaise passa la Sambre pour entrer dans le Hainaut. Monsieur
de Castanaga et le prince de Vaudémont, suivis des troupes
Espagnoles et de celles que l' Espagne avait prise à sa solde dans l'
Empire marchèrent sur l' Escaut et la Lys. Le commandement général de
ses troupes était assuré par Waldeck. Venait s' ajouter à ceux ci un
contingent Anglais de près de 8000 hommes, commandé par
John Churchill, comte de Marlborough. Soit un total de 35000 hommes du
coté des alliés.
Durant deux mois ce ne fut que marches et contremarches, chaque
armée tentait de prendre la meilleur position. De chaque côtés on
attendait que l' ensemble des troupes soient réunis.
Waldeck, craignait que les troupes Anglaises ne soient pas suffisamment
expérimentées et surtout peu disciplinées. ses réflexions à ce
sujet en disent long: "
Tempérament nonchalant et le misérable état de leurs vêtements et de
leurs chaussures".
La bataille lui démontera le
contraire, il écrira par la suite qu' il espérait que les Anglais"....
deviendraient aussi disciplinés qu' ils étaient courageux".
Le 24 août, Waldeck fait
traversé la Sambre à ses troupes et vient se positionner près de
Walcourt ou il se satisfait dans un premier temps d' être en territoire
ennemi.
Devant ce fait accompli, le 25
août vers les 9 heures le Maréchal d' Humières, lance une première
attaque et c'est
Le régiment
de Soissons qui
la commence avec le
régiment de
Guiche en
attaquant les fourrageurs alliés, qui s' étaient avancés dans
les campagnes environnantes au sud de Walcourt. Ces derniers étaient
escortés par 600 hommes du régiment Anglais du Colonel Hodges, qui
subissent le premier assaut, mais résiste avec une fougue
extraordinaire.
L' attaque Française est soutenue pendant près de deux heures, par ces
soldats courageux, permettant ainsi aux fourrageurs de se replier et se
mettre à l' abri dans un moulin qui se trouve à proximité.
À 11 heures, le Comte de Marlborough arrive à proximité de l'
engagement. Remarquant que Hodges est attaqué par plusieurs batteries
françaises, il lui donne ordre de se retirer derrière une colline à l'
est de Walcourt, ou le gros des forces alliées attend de pied ferme les
Français.
Malgré ce premier échec des français, contre la petite unité de Hodges,
le maréchal d' Humières décide malgré tout de poursuivre l' attaque et
engage ses troupes, à passer à l' attaque de Walcourt, occupé par 600
hommes.
Même si les défenses de la ville sont vétustes, cette dernière sur une
colline entourée en partie par une rivière. l' accès n' est donc pas
très favorable aux français. Malgré tout plusieurs attaques successives
sont lancés. Les Français subissent de lourdes pertes dues aux canons
postés en enfilade. Malgré tout, le Maréchal persiste et envoie
Les gardes françaises de Champagne
et
Gréder
qui
combattirent comme des gens que l’ardeur de vaincre rend incapable
d’apercevoir le péril; pour tenter de prendre les portes de Walcourt. La
tentative échoue, et vers 14 heures, les renforts du Coldstream Guard et
d' un bataillon allemand parviennent à la garnison de la ville, rendant
la prise de cette dernière impossible.
D' Humières doit faire face à une attaque sur sa gauche, en provenance
de l' aile droite alliés, au delà de la ville.
Vers 18 heures, Waldeck lance une double contre attaque contre les
français déjà bien éprouvés: Les Néerlandais du général Slangenberg sur
la gauche et Marlborough, à la tête de la Life guard et des Blues,
appuyée par deux régiment de fantassins, sur la droite. Les Français
doivent battrent en retraite obligeant les grenadiers à se dévouer au salut de l’armée.
Ils se jettent
au devant de la cavalerie ennemie et arrêtent son élan.
Ce qui permet l' arrivé de
la cavalerie française aux ordres du Colonel Claude Louis Hector duc de
Villars, qui bloquera la cavalerie alliés et permettras ainsi une
meilleur retraite des français.
Les pertes françaises sont selon les historiens d' environ 2000
hommes tués ou blessés.
Les pertes alliés sont selon les mêmes sources d' environ 300 hommes
tués ou blessés.
Cet échec français, empêcha malgré tout les hollandais de
pousser plus avant leurs conquêtes pour cette année.
Le Maréchal d' Humières qui à perdu la face lors de cette bataille, sera
remplacé en 1690 par le Duc de Luxembourg.
Combat de Guyenes,
Gerpuis en 1689
Le régiment se fait encore remarquer au combat
de Gerpuis le 5 septembre 1689.
Durant cette année Le Duc de Noailles, commandant l' armée du
Roussillon, eut de son coté quelques succès en entrant en Catalogne et
prenant Campredon. Il réussit à conserver l' avantage malgré un
regroupement massif des forces Espagnoles. Le Duc de Savoie observant en
1689 une parfaite neutralité, ce qui ne sera plus le cas en 1690 ou il
rejoignit les Espagnoles.
En 1690
Le Roi devant les nouvelles menaces aux frontières se voit contraint de
former une quatrième armée sur le Rhin, qu' il placera aux ordre du
Dauphin et qui sera commandé par Monsieur le Maréchal de Lorges.
Les échecs de d' Humières, lui feront perdre son poste et il sera
remplacé par le Duc de Luxembourg.
À la bataille de Fleurus le 1er Juillet 1690. Le
régiment fait parti alors de l' armée de Flandre aux ordres du Duc de
Luxembourg, qui a remplacé le Maréchal d' Humières.
Il
formait à Fleurus une brigade avec le régiment de
Champagne,
cette brigade
fit mettre bas les armes à 1200 hommes
retranchés dans un château.
Fleurus coûta au régiment 3
officiers dont 2 capitaines tués.
Le lieutenant
colonel de Villaincourt,
le major Semeville
et 7 officiers inférieurs furent
blessés.
Cent quatre ans plus tard, le régiment devait sur le nom de 47e
régiment de ligne s’illustrer dans les mêmes plaines de Fleurus en
1794 et mérité de voir ce nom inscrit sur son drapeau.
Le régiment sous le nom de
Perche en
1690.
Au mois de décembre 1690, le roi
mécontent du comte de
Soissons lui
retire son régiment et mit
celui-ci sur le pied ordinaire en lui donnant le titre de la province de
Perche.
Siège et prise de Mons en 1691.
Les grenadiers du Perche se signalent en 1691 au siège de Mons
et leurs Sergents obtiennent comme ceux du régiment du Dauphin,
le privilège du port de la fourche sur la manche. Le régiment se rend de
là au bombardement de Liège,
le Lieutenant
colonel de Cloguy
y est blessé en défendant
la Chartreuse contre des dragons qui voulaient y enclouer une batterie.
A la fin de cette année Perche
passe à l’armée du Rhin et fait avec elle la campagne de 1692.
Bataille de la Marsaille.
1693
En 1693, il est sur les Alpes; il s’empare, le 3 Octobre, des
hauteurs et du château de Piosasco et le lendemain il se
montre couvert de gloire à la Marsaille. Placé à l’aile
gauche avec le régiment de Vendôme, il engage vigoureusement
l’action, marche à la baïonnette au bout du fusil contre la cavalerie
piémontaise, l’arrête, la charge et met en désordre ses escadrons qui se
croyaient déjà sûrs de la victoire. Tombant alors sur une conversion sur
le flanc de l’infanterie, il renverse les bataillons les uns sur les
autres, et achève la déroute des alliés. En parlant de cette admirable
charge, un officier espagnol disait : « Les
Français ne se servent de poudre à canon que
pour faire
des réjouissances. »
Prise de
la Mirandole 1693.
Le Régiment de Perche se trouve encore en 1693 à l’attaque du
château de la Mirandole,
où le colonel de Siguerac
est blessé, puis
au siège de Valence, en 1694.
Le régiment passe ensuite à l’armée du Rhin et fait la campagne de 1697
avec le maréchal
de Choiseul.
Porté à 2 bataillons en
1701, il sert d’abord sur le Rhin. Il est envoyé en Italie
en Janvier 1702 et fait ensuite partie du corps d’observation
du prince
de Vandémont,
il combat à côté
du régiment de Piémont à Luzarra en 1702 ou il est écrasé
à
la 4e charge des Impériaux. Le colonel
de Signevac a
l’épaule traversée par une
balle.
En 1703, Perche, pendant que le
duc de Vendôme
marche sur Crente,
est laissé à Desauzano (???) à la garde des magasins et des
communications.
En 1704, il se trouve à la prise de Verceil et d’Ivrie puis
au siège de Verrue.
En 1705, il se distingue avec
Limousin au combat de Mascolino
où il a deux officiers et 27 soldats tués ou blessés, rallie le gros de
l’armée la veille de la bataille de Cassano la même année et
prend place au centre de la ligne. Ce fut sur ce point
que le Prince Eugène
dirigea ses
efforts, aussi le régiment y fut fort maltraité.
Le 19 avril 1706 est un jour de gloire pour le régiment, Dans l’ordre de
bataille de Calcinato, il était en réserve derrière l’aile droite
qui allait supporter à elle seule le choc de l’ennemi. La cavalerie
française chargée par les escadrons allemands, est mise en
désordre et prend la fuite; c’en était fait de la journée quand le
régiment [mots rayés] [mots rayés], le colonel
Cotteron
en tête, s’avance en plaine rase, en devant de cette cavalerie
victorieuse, l’arrête
et donne temps au maréchal de rallier les escadrons
français et de les ramener à la charge. Après cette belle journée, le
régiment se rendit devant Turin et fut établi entre la Doria
et la Stura.
Bataille de Turin. 1706. (Mort du
colonel Cotteron)
Le régiment combattit avec un rare courage le 8 septembre 1706 à la
bataille de Turin et perdit son colonel, le baron Cotteron
qui avait à force de mérite contraint la fortune à lui faire une place.
Le marquis de Céberet
le remplaça. Le lendemain un piquet du corps qui
servait sous le comte de Grancey
contribua au succès du combat de Castigliano. Perche,
réduit à 336 hommes, repasse les Alpes et se rend en mars 1707 à
l’armée de Flandre. Il se distingue en 1708 à
Audenarde
en couvrant la retraite de la gendarmerie, il se signale au combat de
Wincadaël et quelques
jours après, il attaque 1600 hommes campés à Hondscoote, les
accule dans un clos, les contraint de se rendre à discrétion avec
officier général, 80 officiers, 12 drapeaux et 6 étendards.
Bataille de Malplaquet. 1709. (Le
maréchal de Villars
est blessé à la
tête du régiment).
A Malplaquet, en 1709, la brigade de Perche est une des
trois à
la tête desquelles le maréchal de
Villars essaye de rétablir le combat.
à la gauche, mais il est blessé et
l’armée française forcée à la retraite. Perche protège la
retraite de l’armée et sauve l’artillerie française.
En 1713, il est sur le Rhin
et fait les sièges de Landau et de Fribourg. Le général
autrichien de
Vaubanne courait les
approches de Fribourg dans un camp retranché placé sur les
hauteurs escarpées de Roscaff. La brigade de Perche est
chargée d’aborder le côté le plus difficile, le comte
du Bourg
et le marquis de Silly
marchent
à la tête des grenadiers, le colonel
de Céberet
faisant
passer dans les cœur de tous les siens l’ardeur qui l’anime, franchit
avec eux tous les obstacles, essuie deux décharges, pénètre le premier
dans les barricades avec tant d’impétuosité que les Impériaux
sont forcés et
mis en déroute.
Lorsque Fribourg ouvre ses
portes en novembre 1713 Perche y est mis en garnison. Le 25
Décembre il fait une course dans le Wurtemberg, attaque un corps
fortement retranché et rentre dans Fribourg avec 400
prisonniers que la cavalerie légère impériale ne put parvenir à lui
enlever quoiqu’elle n eût cessé de la harceler pendant la retraite.
Fribourg fut évacué en 1714.
Perche
rentre en France et fut réduit à un bataillon. Il fit la
campagne de 1719 sur les Pyrénées et prit part à la reddition
de Fontarabie, Saint Sébastien, d’Urgell
et au blocus de Roses.
On le trouve en 1732 au camp de la
Moselle, d' ou il ira participer au siège de
Philipsbourg,
et en 1733 à l’occupation de la Lorraine.
En 1718, nous retrouvons le
petit-fils de Henry de Chastelard de Salières,
Alexis Antoine,
nommé Colonel du régiment du Perche.
Ce qui nous prouvent la continuité des régiments
Salières-Soissons-Perche.
Alexis Antoine de Chastelard de
Salières
Fils de François Balthazard et Anne Louise D' Assigny
Né en 1687 à Salins
Mort le 29 février 1756, à Paris
Marié le ............. à ...............
Brevet de Colonel en 1718
Aide major général des armées du Roi
Colonel régiment du Perche
Brigadier d' infanterie le 20 février 1734
Inspecteur Général d' Infanterie en 1735
Maréchal de Camp de la ..... le 24 février 1738
Gouverneur de la Ville D' Ardres, 62610,Pas de Calais, Nord-Pas
de Calais, le 31 juillet 1741
Grand croix et ordre royal et militaire de St Louis
Gouverneur de Dieppe, 76200, Seine Maritime, Haute Normandie.
Gouverneur de l' Ordre militaire en 1752, Il donne sa démission
à Paris en 1754
Décède le 29 février 1756 à Paris. |
Siège de Philipsbourg 1732
L’année suivante il est appelé sur le Rhin, prend part à l’attaque
des lignes d’Ettlingen et fait le
siège de Philipsbourg. Il passe l’hiver
à Worms, sort en 1735 dans l’électorat de Trèves et
combat à Klausen.
Il est ensuite envoyé en garnison
dans les places de la Lorraine où il demeure pendant les
premières guerres de la succession d’Autriche, faisant partie
de l’armée de réserve du maréchal
de Noailles.
Bataille de Dettingen 1743
Il se trouve en 1743 à la bataille de Dettingen et part
ensuite
à marches forcées pour le Dauphiné
où il prend part à l’attaque de Pont. Ce fut son dernier fait
d’armes sous le titre de Perche.
Le régiment prend le nom de
Gardes Lorraines en
mars 1744
C’est en 1744 et par une ordonnance datée du 20 mars, que fut effectuée la
réunion du régiment de Perche et du régiment
des
Gardes-Lorrains en un seul corps
de 2 bataillons qui conservera le rang de Perche mais prit le
titre de Gardes
Lorrain(e)s.
Dès avril 1737 le roi
Stanislas
de Pologne
duc de Lorraine qui était
le père de Marie Leczinska
femme du roi
Louis XV avais un bataillon
de gardes à pied. Ce bataillon avait été formé de 300 invalides
choisis à l’Hôtel
parmi les
bas-officiers et qui était
commandé par Monsieur de Moucan.
Une ordonnance du 6 avril [chiffre rayé] 1740 mit ce corps sur le pied
de régiment avec un seul bataillon. Ce bataillon avait au début
pour colonel
en second Monsieur de Moucan
et pour colonel en premier le prince
de Beauvau
il était vêtu d’un habit jaune à parements noirs. Il avait lui aussi
fait la campagne sur le Rhin et combattu
à Dettingen. Il avait achevé [mot rayé]
l’année
dans les lignes de la Lauter et était passé à l’armée d’Italie
au commencement de 1744.
L’incorporation
avec Perche
( Voir le travail publié à ce sujet par le gal
Vançon (Carnet de la Sabretache no de novembre
1893) )
L’incorporation
avec
Perche
eut lieu aussitôt après son arrivée
quoique le régiment de Perche ait déjà formé le 1e
Bataillon de ce régiment .
Tout ce qui appartenait en propre à ce régiment,
il le perdit et prit le nom de
gardes-lorraines. Son propre nom disparut dans cette réorganisation. Les
vieilles enseignes rouge et bleu dans chaque
quartier par triangles assemblés base à
base sur les diagonales de l’étoffe, firent
place à de nouveaux drapeaux aux
armes et aux couleurs des ducs de
Lorraine et montrant deux quartiers
jaunes et deux quartiers noirs opposés à une couronne ducale au centre de la croix
blanche et cinq aiglons noirs
dans chaque branche. L’habit gris blanc fut remplacé par un habit
bleu. Le marquis de
Liory, colonel
du Perche, fut remercié et le commandement du
corps fut donné à
Charles Just, prince de
Beauvau. Beauvan
qui
laissa le commandement effectif du régiment au
comte de Moucan.
L’anomalie des deux drapeaux
blancs colonels
faillit se renouveler et il fallut une
ordonnance spéciale en date du 1e
Septembre 1744 pour faire disparaître l’un
de ces deux drapeaux.
Voici
quel était le texte de cette ordonnance.
Article
1 er ___ La Compagnie Colonelle du dit régiment de Perche conservera seule ce titre avec le drapeau blanc. Celle qui était ci-devant la Colonelle des Gardes-Lorraines ne l’aura plus
dorénavant
non plus que le drapeau blanc et deviendra compagnie fractionnaire pour prendre entre les compagnies du régiment le rang qui lui appartiendra.
Article 2 ____ La Compagnie commandée par le sieur
d’Audiffret
Lieutenant
colonel en pied du
régiment des Gardes de Lorraine en conservera le rang dû à son grade. Cette compagnie passera du 1er
Bataillon où elle marchera après celle du
Sieur d’Audiffret
Lieutenant
Colonel du dit Régiment de Perche, de même
que la compagnie
de Moucan
marchera après la colonelle
des Gardes de Lorraine, mais la dite Compagnie
d’Audiffret
venant à
manquer deviendra Compagnie fractionnaire et servira au rang qui lui est dû.
Article 3 ___ Sa Majesté veut que le plus ancien capitaine soit pourvu du commandement du 2 e Bataillon et que sa Compagnie
y passe en tête.
Article 4 ___ Ordonne en conséquence, Sa Majesté que l’Etat Major du régiment de Perche sera supprimé et que celui qui est aux Gardes-Lorraines sera conservé sur le même pied qu’il existe
actuellement.
Le régiment est envoyé à
l’armée d’Italie en 1744.
Le régiment des
Gardes Lorraines
ainsi reconstitué servit en 1744 sous le
Prince de Conti à l’attaque de
Montalban, à la prise de
Villefranche et de Nice, au passage de vive
force des Alpes, aux sièges de
Demont
et de Coni et à la bataille de la Madonna
de gl’Umi.
Bataille de la Madonna 1744
Sur la fin de cette
journée le 1e Bataillon s’élance avec une
vive impétuosité sur les
Piémontais auxquels des renforts venaient
de rendre confiance et acheva leur
déroute.
En 1745
le régiment se signale aux sièges d’Arqui
et de Cortone, au combat de
Refudo et à la prise d’Alexandrie,
de Valenza, d’Astie et
de Casal.
Prise de pont de Casal Bazano (1746.)
En mai 1746, les grenadiers eurent la tête de
l’attaque du pont de Casal-Bazano et l’emportèrent après une heure
et demie de combat acharné où le
colonel chevalier
de Beauvau fut
blessé. Le régiment se trouve ensuite
à la bataille de Plaisance
qui nous fit perdre l’Italie.
Combat sur
le Tidone
1746.
Il se couvrit de gloire pendant la retraite
au sanglant combat du 10 août dans lequel le passage
du Tidone fut disputé avec furie à
l’armée française que
l’ennemi espérait anéantir. Deux fois les
alliés se jetèrent sur nos ponts pour les
détruire et chaque fois ils furent
vigoureusement repoussés par les
charges furieuses d’Anjou et des
Gardes-Lorraines qui sauvèrent
l’armée dans cette journée. Pendant le
reste de cette campagne et pendant
la suivante, le régiment défendit la
Provence et lorsque les
Impériaux eurent repassé le Var,
il prit part à la conquête de Nice
et de Ventimille. Il revint plus tard
porter secours à cette
dernière ville et se trouva aux deux combats que
furent livrés au pied de son
château. Il fut porté à 3 bataillons le 20
Septembre 1747 et fait
encore la campagne de 1748 sur les Alpes. La paix d’Aix-la-Chapelle le ramena en
France.
Le 3e
Bataillon fut reformé le 24 novembre, et
les autres se rendirent auprès de
Stanislas
à Lunéville. Ils y demeurèrent
jusqu’à la guerre de Sept
ans. Le régiment fait partie en avril
1757 du premier rassemblement de
troupes françaises sous Wesel.
Le régiment est envoyé à l’armée de
Hanovre (1757)
Il
assiste à la bataille d’Hastemberck,
à la conquête de Hanôvre, et
poursuit l’armée anglo-hanovrienne
jusqu’à Zell.
En
janvier 1758, après la violation de la convention
de Clostercaencamp, il marche sur
Brême, bat l’avant-garde hanovrienne à
Riddershade et s’empare de ce
poste.
Défense d’Haya-hoya sur le Weser (1758.)
Il rallie alors les corps du duc
de Broglie qui
lui confie la garde d’Haya,
sur le Weser. Il y est
attaqué le 23 février par le
prince Ferdinand de Brunswick. Le comte de Chabot
qui commandait dans Haya,
fit évacuer et brûler le faubourg au
delà du Weser, et envoie un aide de camp
du duc de
Broglie pour réclamer des renforts. Pendant
ce temps, le prince
Ferdinand
passe le Weser au dessus d’Haya et attaque les
Gardes-Lorraines par tous les débouchés de cette
ville ouverte. La résistance fut longue et
vigoureuse. Le chevalier de
Beauvau et le
Lieutenant colonel
de Castellar
firent ce qu’il était possible de faire, mais fallut
céder le terrain. Le régiment
qui avait perdu 15 officiers et à qui il ne
restait que 300 hommes valides fit sa
retraite sur Brême. En
arrivant aux portes de cette ville, on apprit
que l’ennemi l’avait occupé le
jour même. Il fallut retourner
sur ses pas. Le régiment parvint
à gagner Wilshafen;
il y passe le Weser, brûle le pont et se retire à
Dulmen sans s’être laissé
entamer par les troupes légères
qui le harcelaient. Il gagna de là
Osnabrück et rallia
le 7 mars l’armée du comte de
Clermont qui, le trouvant trop
faible pour continuer la
guerre le renvoya en France.
Les Gardes-Lorraines demeurent à Lunéville
jusqu’en 1761. Le régiment reparut cette année en
Allemagne à l’armée du
prince de Soubise. Les compagnies
d’élite se firent remarquer au combat de
Werle, à l’attaque du moulin et du
château de Schaffausen. À
la fin de la campagne de 1762, le
régiment fut placé à Bitsche.
En mai 1763, le 1er Bataillon fut mis en garnison à
Lunéville et le 2 e
à Metz, en novembre 1764. Tout
Le régiment prend le nom
de Lorraine
(1766)
Le régiment était réuni à Lunéville.
Il fit le service auprès de
Stanislas
jusqu’à la mort de ce prince,
arrivée le 23 février 1766, et par ordonnance
du 28 mars, il cessa de porter le nom de
Gardes Lorraines pour prendre
celui de la province de Lorraine
cette dernière étant
définitivement incorporée à la France.
Il fut mis sur le pied des autres
régiments de province et quitta l’habit bleu
galonné pour prendre
l’uniforme blanc avec les boutons jaunes,
le collet, les revers et les parements
noirs, probablement en signe de
deuil. Cette couleur noire a été changée en
1776 : le régiment a porté, jusqu’en
1779, les revers, les parements et le
collet vert foncé.
Lorraine
quitta Lunéville en avril 1766,
pour se rendre à Briançon. Il passe de là à Carcassonne, Toulon,
Landau, Rhalsbourg, Dukerque,
Caen, Dinan; il était à Saint Servan
en 1778. Il fit partie du camp de
Paramé et il occupa en 1779 Dieppe
et Bolbec. Il se rendit ensuite à
Pont, Audemer, Honfleur
et Brest où il fournit jusqu’à 1864 pour
la garnison des vaisseaux
Détachement
envoyé en
Amérique. (1781)
Ces hommes seront
envoyés en
Amérique
pour la guerre de l’indépendance.
Ce qui restait à Dieppe partit pour Lisieux
en octobre 1782 et pour Caen en
1783. Le régiment est en entier
à Lille au mois de
novembre, puis de là est envoyé à
Berghes et Gravelines, Bayeux et Saint Lô. Il est rappelé à Rennes en
1789 par le général
Langeron à cause des
troubles excités dans cette ville par la prise de la Bastille
Le régiment est
à Givet (1791)
En Juillet 1791, le 2
e Bataillon va à
Saint Lô
et en septembre le régiment tout entier se met en
route pour Givet. Le 22 octobre
1790, un décret rendu par l’Assemblée
nationale avait décidé que les
cravates blanches de drapeaux de
l’infanterie seraient remplacées par
des cravates tricolores. Un autre décret du 30
Juin 1791, conserve encore
aux régiments d’infanterie leurs drapeaux
individuels, avec l’inscription : « Discipline
obéissance à la loi. »
Au revers était le numéro du régiment. La
cravate était aux couleurs nationales, mais le premier drapeau de chaque
régiment dut porter désormais les 3 couleurs et remplacer le
drapeau colonel. A la
fin de Septembre 1791, ce drapeau reçut
la forme suivante . Fond blanc, bordé
de bleu et de rouge, sur le blanc l’inscription de « Discipline, obéissance à la loi. »
et le no du régiment, puis dans le quartier
le plus élevé, du côté de la
hampe, les trois couleurs disposées
verticalement, bleu blanc et rouge.
Le régiment reçoit le drapeau tricolore
(1792)
Enfin
le 22 avril 1792, une loi ordonne que les
anciens drapeaux et
étendards soient brûlés et remplacés par des drapeaux
aux couleurs nationales, bleu, blanc et rouge; c’est donc
à Givet que le régiment
reçoit son premier drapeau tricolore. La
loi du 1e janvier 1791 qui fixa la composition
nouvelle de l’armée prescrivit la
suppression des noms portés par les
régiments et ne le distingua plus que par
les numéros du rang qu’ils
occupaient alors dans l’armée.
Toutefois ce décret ne reçut son application
que vers l’année 1792, où les
régiments furent désignés définitivement par des
numéros. Chacun
prit le numéro qui lui avait été
donné au dernier classement général
fait en 1776.
Le régiment de Carignan-Salières devint ainsi
le 47e Régiment d’Infanterie de Ligne.
_________
_________________________________
Colonels du Régiment de
Carignan et de Salières
Colonels
propriétaires du Régiment.
Prince de Savoie-Carignan Thomas
François de 1642 à 1656
Prince de Carignan Emmanuel
Philibert de Savoie Carignan
de
1656 à 1659
fils du précédent
Régiment du Roi de 1659 à 1676
Comte de Soissons, Louis-Thomas de Savoie de 1676 à 1690 neveu du
précédent
Mestre-de-Camp ou Colonels
Ferdinand Maximilian von Baden-Baden
1656 à 1659
De Chastelas de Salières
1659
à 1690
Marquis de Lignerac
1690 à 1704
Cotteron 1704 à 1705
Marquis de Céberet
1706 à 1718
Marquis de Rieux 1718 à
1738
Marquis de Liory
1738 à 1740
Comte de Moucan
1740 à 1745
Chevalier de Beauvan-Craon
1745 à 1760
Comte de Cucé de Boisgelin
1760 à 1774
Duc de Montemart
1774 à 1778
Comte de choiseul-Praslin
1778 à 1791
Vicomte
d’Olonne
1791 à 1792
_______
________________________
Etats de Service des Colonels du
Régiment Savoie-Carignan-Salières. Et suivant.
Louis, Thomas de Savoie,
Comte de
Soissons.
Colonel le 18 Juillet 1676. Brigadier le
24 août 1688, est passé en Décembre
1690 au service de l’empereur et fut
mortellement blessé au siège de Landau en
1702.
Marquis de Lignerac.
Colonel le 31 décembre 1690.
Brigadier en 1702.
Cotteron.
Colonel en juillet 1704. Tué le 8 Septembre
1706 à la bataille de Turin à la tête de son
régiment.
Marquis de Céberet.
Colonel le 27 octobre
1706, brigadier le 21 octobre 1709, Maréchal de camp le 8
mars 1718. Lieutenant général le 22
Décembre 1731.
Marquis de Rieux
Colonel le 15 mars 1718.
Brigadier le 20 février 1734. Maréchal de
camp le 1e mars 1738.
Lieutenant-général le 2 mai 1744.
Comte de Moucan.
Colonel des Gardes Lorraines depuis
le 1e mai 1740. Brigadier le 20 février
1743; Maréchal de camp le 1e
mai 1745. Lieutenant général le 1e
mai 1758.
Chevalier de Beauvan-Craon :
Lieutenant-colonel des Gardes-Lorraines depuis 1746.
Brigadier le 16 mai 1746. Maréchal de
camp le 10 mai 1748.
Lieutenant-Général le 28 décembre 1758. Blessé en mai
1746 à l’attaque du Pont de Casal-Basano.
Comte de Cucé de Boisgelin
colonel en 1760,
brigadier le 22 février 1769.
Duc de Montemart.
Colonel le 20 mars 1774.
Brigadier le 1e Janvier 1784. Maréchal de camp le 9 mars
1788.
Comte de Choiseul-Praslin.
(Antoine, César, Victoire. Vicomte de
Melun.
Né à Paris le 7 avril 1756. Lieutenant en second à
la suite du corps royale de l’artillerie
le 6 avril 1773. Rang de capitaine le
24 avril 1774. Attaché au régiment
royal Cravate le 18 décembre 1776. Colonel en
Second du régiment d’Infanterie de la Reine
le 3 Juin 1779. Colonel du Régiment de
Lorraine le 10 mars 1788. Maréchal de
camp le 28 novembre 1791. Chevalier de
Saint Louis le 29 mars 1790.
Vicomte d’Olonne (Pierre
François).
Né au château de la Pape-en-Bresse le 25 Juillet
1757. Rang de Sous-lieutenant de la Légion
de Lorraine le 9 novembre 1772. Passe dans
Chartres. Dragons le 5 Décembre 1776. Capitaine
attaché à Barrois, le
28 février 1778 et au 3e Régiment de chasseurs à
cheval le 8 avril 1779 qu' il a quitté pour
entrer dans l’État-major de l’armée. Rang de Major le en 1788.
Aide-Maréchal Général de Logis le 2 Décembre 1789. Lieutenant-colonel le 11 Juillet
1789; Le 1e mars 1791 adjudant
général; Lieutenant colonel le 1e avril 1791. Colonel du
régiment de Lorraine le 23 novembre
1791. A fait en Amérique une campagne
comme aide de camp et trois campagnes
dans l’État-major. Chevalier de
Saint Louis le 23 novembre 1789.
Les colonels dont les noms manquent sont ceux dont les états
de Service n’ont pu être retrouvés.
________________________________________________
Officiers tués ou
blessés du Régiment dont
les noms ont pu être retrouvés.
______________
Colonel Cotteron.
Tué le 8 Septembre 1706
à la bataille de Turin.
Colonel de Lignerac.
Blessé en 1693 à l’attaque du
château de la Moirandole. Blessé en Janvier
1702 à la bataille de Luzarra.
Lieutenant-Colonel de
Rochefort Blessé en 1656 au siège de Valencia.
Lieutenant-Colonel Lapierre.
Blessé en 1672 au siège de
Saint Ghislain.
Lieutenant-Colonel de Villaincourt.
Blessé à la bataille de
Fleurus le 1e Juillet 1690
Lieutenant-Colonel de Clogny.
Blessé au bombardement de
Liège (5 Juin 1691.)
Major de Senneville.
Blessé à la bataille de Fleurus le 1e
Juillet 1690.
Capitaine Le Compois.
Blessé en 1655 au Siège de Pavie.
Capitaine La Belle
Blessé en 1655 au Siège de Pavie.
Capitaine de Grandcombe
Blessé le 8 février 1675 en Sicile.
Capitaine Farnanville.
Blessé au Siège de
Luxembourg le 30 mai 1684
Capitaine Minard.
Blessé au Siège de Luxembourg
le 30 mai 1684.
___________________________
Hauts faits des
Militaires de tous grades du 47e
Régiment (1644-1789)
Maréchal de Villard.
Blessé en conduisant la charge du 47e
à Malplaquet.
Colonel de Sallières,
Combat de Walcourt.
Colonel de Lignerac,
Combat de la Marsaille
Colonel Cotteron,
Bataille de Calcinato
Colonel de Céberet,
Assaut de Roscoff.
Lieutenant-colonel La Pierre.
Assaut de Valenciennes.
________
Sous-officiers et Soldats
Letellier.
Soldat.
En1734, au siège de Philipsbourg,
le soldat Letellier
entend des cris plaintifs sortant d’une citerne, il y court.
C’était un home de la garnison de
la place qui était tombé en abandonnant
précipitamment le fort du Rhin, au
moment où les gardes suisses
s’en emparaient.
Letellier voit
un malheureux couvert de sang qui lui
tend les bras et semble lui
demander grâce. Poussée par la pitié, il lui présente le bout
de son fusil, et après bien des efforts
parvient à le tirer de son tombeau, mais
l’Allemand, rassemblant
aussitôt ses forces, cherche à arracher le
fusil des mains de son libérateur et à
le frapper.
Letellier
se contente pendant quelques instants
de lutter contre ce misérable, enfin
indigné et forcé de songer à sa
propre sûreté, il lui passe sa baïonnette à
travers le corps.
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